Le gouvernement lance un laboratoire dédié à l'impact de l’intelligence artificielle sur le travail
Le ministère du Travail lance un laboratoire de recherche pour étudier l'impact de l'IA sur les conditions de travail, le recrutement, la formation et le dialogue social, et faire des recommandations aux entreprises.
Raphaële Karayan
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion a signé une convention avec l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), pour créer un laboratoire dédié à l'étude des impacts de l’intelligence artificielle sur le travail.
Baptisé "LaborIA", il sera placé sous la responsabilité de l'institut d'innovation technologique et sociale Matrice, et aura pour mission "de mieux cerner l’intelligence artificielle et ses effets sur le travail, l’emploi, les compétences et le dialogue social afin de faire évoluer les pratiques des entreprises comme l’action publique", indique le communiqué du ministère. Le programme est financé pour cinq ans par le ministère du Travail.
Des expérimentations en 2022
Il s'agira dans un premier temps de construire un baromètre sur l'IA au travail, sur la base d'une enquête auprès d'entreprises jusqu'en avril 2022, puis de déployer dès septembre 2022 des expérimentations concrètes sur les conditions de travail, le recrutement, la formation et le dialogue social, dans le but d'établir des recommandations. Le laboratoire sera également là pour animer des débats avec la société civile, les partenaires sociaux et les pouvoirs publics.
Matrice, qui sera maître œuvre, a été fondé en 2016 et combine les fonctions d'organisme de formation, incubateur, centre de recherche, laboratoire d’innovation et lieu de cre?ation artistique.
"Un enjeu d'organisation du travail"
"L’intelligence artificielle n’est plus seulement un sujet technologique. Sa maturité, son développement, sa présence dans notre quotidien font qu’elle est devenue un enjeu d’organisation du travail : réorganiser sa manière de produire, aller chercher de nouvelles compétences, se doter d’une nouvelle approche entre ce qui relève de l’humain et ce qui relève la machine, automatiser des pans entiers du travail pour 'désautomatiser' les humains", déclare dans son communiqué François-Xavier Petit, le directeur général de Matrice.
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