Le marché de la data en France estimé à 1,5 milliard d'euros

Une étude réalisé par Limelight et Médiapost publicité chiffre enfin le marché de la data pour le marketing.

D'une valeur d'un milliard et demi, il reste encore dominé par les sociétés de collecte et de vente de données.

Mais ce marché est en évolution très rapide. 

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Le marché de la data en France estimé à 1,5 milliard d'euros

Qui n'a pas entendu dire que la data serait l'or noir du vingt-et-unième siècle ou, au choix, de la prochaine révolution industrielle ? Et de citer pour appuyer son propos les formidables résultats de Google ou Facebook.

Si la prévision est peut être fondée à moyen terme, l'étude réalisée par Mediapost avec le cabinet Limelight et présentée jeudi 26 novembre au congrès de l'IAB France vient relativiser l'importance de cet or noir.
En effet, pour ce qui concerne la data utilisée dans le marketing, le marché a été évalué à 1,5 milliard d'euro pour 2014, en croissance de 4,6 % en un an. Ces résultats s'appuient sur les résultats obtenus par 274 acteurs du secteur réalisant plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires.

Tant le montant que la croissance peuvent sembler modeste par rapport aux commentaires enthousiastes sur le sujet. Toutefois sur l'évolution en un an, le directeur de Mediapost Publicité, Eric Trousset, qui était venu présenter l'étude, relativise : "cela se passe dans un contexte où la croissance du marché de la publicité digitale est de 4 % et où le marché de la publicité, tous médias confondus, a connu une croissance inférieur à 2,5 % ". Il a également insisté sur la rapidité des évolutions en cours, estimant qu' "il y a une accélération en cours ". A suivre donc.

La collecte avant tout

En attendant, il a détaillé la composition du marché actuel de un milliard et demi. Plus de la moitié (51 %) est représenté par la collecte et la vente d'informations, un secteur au sein duquel évolue encore pour une large partie des acteurs venus du monde d'avant, comme les "brokers d'emails" comme on dit dans ce milieu qui chérit le franglais. 22 % du total concernent les sociétés réalisent de la diffusion et du ciblage, 17 % échée aux professionnels de l'analyse de données et 10 % à la structuration et au stockage des informations préalablement récoltés.

Cette situation semble pourtant évoluer très vite. D'un segment à l'autre, les évolutions sont très contrastées. Si la collecte et la vente sont stables par rapport à 2013 (-0,6 %), la structuration et le stockage recule de 2,7 %. A l'inverse, l'activité des sociétés réalisant les analyses croît de 6,5 % et celle des entreprises effectuant diffusion et ciblage a augmenté de 21,6% Si ces tendances se confirment, les équilibres observés à la fin de 2014 pourraient être rapidement bouleversés.

En outre, Richard Strul, PDG de Resoneo, qui animait la table ronde a rappelé qu'à l'échelle mondiale, la production de données est actuellement de 1,8 zettaoctets et atteindra 40 zettaoctets en 2020, soit une multiplication par 20. De quoi continuer à alimenter les réserves d'or noir.

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