
En juin 2016, IBM et Local Motors présentaient Olli, un minibus électrique, autonome et personnalisable car (en grande partie) imprimé en 3D. Le coup d'envoi de la production est prévu pour l'été 2018, mais les deux partenaires planchent déjà sur une deuxième version, baptisée Accessible Olli, rapporte un article de la MIT Technology Review
Vision par ordinateur, Capteurs Haptiques et Hologramme
Cette déclinaison pourrait embarquer une large palette de technologies pour répondre aux besoins des personnes présentant un handicap. Les deux entreprises envisagent ainsi de développer toutes sortes de fonctionnalités, comme l'utilisation d'algorithmes de vision par ordinateur pour identifier les sièges vides, couplés à des messages audio pour guider les personnes malvoyantes vers les places disponibles. Pour répondre au même besoin, le tandem réfléchit également à déployer des réseaux de capteurs haptiques sur les sièges. De cette manière, les personnes malvoyantes qui circuleraient dans l'allée centrale ressentiraient des vibrations au niveau de leurs bras à l'approche d'un siège disponible.
Pour les personnes malentendantes, les deux entreprises envisagent d'exploiter les technologies de vision par ordinateur et de réalité augmentée pour délivrer des informations en langue des signes via des écrans embarqués ou le smartphone des usagers. Interviewé par la MIT Technology Review, Drew LaHart, en charge de la division accessibilité d'IBM, détaille le procédé : Olli pourrait apprendre à reconnaître la langue des signes grâce aux algorithmes d'apprentissage automatique et aux capacités de reconnaissance d'images de Watson, l'ordinateur cognitif de Big Blue. Ensuite, un dispositif de réalité augmentée permettrait de répondre via un hologramme d'une personne parlant la langue des signes.
Un minibus à 250 000 dollars
Les techniques de vision par ordinateur permettraient aussi à Olli de détecter les usagers qui patientent en déambulateur ou en fauteuil roulant à un arrêt de bus, de manière à déployer automatiquement la rampe d'accès.
Dès juillet 2017, Local Motors élaborera l'ingénierie du véhicule autonome et sélectionnera les fournisseurs. L'entreprise espère pouvoir commercialiser l'engin 250 000 dollars et vise, en premier lieu, les opérateurs de transports publics.
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