
Comme toute crise globale, la pandémie actuelle de coronavirus est une opportunité de multiplier les cyberattaques pour les criminels. Cela peut être pour tirer bassement profit de la population, ou pour gagner un avantage stratégique sur une autre nation. Le 15 mars, l’équivalent américain du ministère de la Santé, le U.S. Health and Human Services Department, a subi une attaque visant à perturber sa réponse à la pandémie de Covid-19.
Rien de bien sophistiqué en l'occurrence : une attaque par déni de service distribué (DDoS), qui consiste à tenter de rendre un système d'information indisponible en le surchargeant de requêtes de connexion. La manœuvre a duré plusieurs heures, d'après les services concernés, mais a échoué à faire planter le système. Le Health and Human Services Department a par ailleurs clarifié qu'aucune pénétration de son réseau interne n'a eu lieu et qu'aucune donnée n'a été dérobée.
"Le gouvernement fédéral enquête de manière approfondie sur cet incident", indique John Ullyot, porte-parole du Conseil de Sécurité Nationale. Selon Bloomberg, l’attaque pourrait avoir été perpétrée par une nation étrangère, même si le gouvernement n'a pas spécifié laquelle il suspecte. Une action qui, si elle était confirmée, démontrerait bien les limites de la solidarité internationale face à cette crise sanitaire d'une rare envergure.
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