Le nouveau chatbot de Microsoft arrive sur les applications mobiles Bing, Edge et Skype

Le 22 février 2023, Microsoft a annoncé la disponibilité du nouveau Bing sur les applications mobiles (iOS et Android) de Bing, Edge et Skype.

Deux semaines plus tôt, l'entreprise présentait une nouvelle version de Bing et de Microsoft Edge enrichie par Prometheus, un modèle d’intelligence artificielle sur-mesure développé par OpenAI et dérivé du populaire ChatGPT, qui permet de poser des questions au moteur de recherche en langage naturel.

Pour l’heure, cette nouvelle version n’est disponible qu’en avant-première, pour un nombre limité d’utilisateurs et sur liste d’attente. Comme "64 % des recherches sont effectuées sur des téléphones mobiles", Microsoft tenait à la rendre rapidement disponible sur smartphone, toujours pour un nombre restreint de testeurs.

De nouvelles fonctionnalités dont la saisie vocale

Depuis un smartphone, il suffit d'appuyer sur l’icône Bing en bas de l’écran pour lancer une nouvelle session de chat et interagir avec le moteur de recherche. Interagir à l’écrit, mais aussi à l’oral, puisque la saisie vocale fait partie des nouveautés qui accompagnent ce lancement. Elle est intégrée à la version mobile mais aussi PC. C’était "l’une des fonctionnalités les plus demandées par la communauté d’utilisateurs de la preview", selon Microsoft.

Autre fonctionnalité intéressante ajoutée : la possibilité de choisir la manière dont on souhaite que les réponses aux questions apparaissent : sous forme de puces, de texte ou de "réponse simplifiée". L’entreprise prévient : "Au cours des premiers jours de test de ces expériences mobiles, vous pourrez parfois rencontrer des problèmes de connectivité dans des situations de faible bande passante. Nous sommes conscients de ce problème et travaillons à sa résolution".

D’ailleurs, Microsoft envisage d’intégrer le chatbot à d'autres applications telles que Teams, mais précise qu'elle doit encore être améliorée, ayant rencontré un certain nombre de ralentissements au vu du nombre d’utilisateurs.

Bing Chat pourra intervenir dans les discussions Skype

En revanche, le système intègre d'ores et déjà Skype, l’application de communication texte, audio et vidéo aux 36 millions d’utilisateurs quotidiens. Ces derniers pourront ainsi faire intervenir le chatbot dans une conversation en mentionnant @Bing. Ils pourraient par exemple lui demander de fournir une réponse collective rapide à une question survenue au cours d’une discussion de groupe sans l’interrompre en passant par un navigateur web.

Autres utilisations possibles mentionnées par Microsoft : "Si votre famille discute de la prochaine réunion, vous pouvez demander à Bing des suggestions sur les destinations de voyage, les prévisions météorologiques et les événements intéressants à cette date. Entre amis, vous pouvez demander à Bing de récupérer des informations sur le Web, par exemple les dernières actualités, afin d'enrichir votre conversation."

Des tests à grande échelle qui révèlent des lacunes

L’entreprise en a profité pour revenir sur les résultats des premières semaines de test de son nouveau moteur de recherche. Elle affirme que l’aperçu de l’outil a déjà été testé par plus d’un million de personnes dans 169 pays. 71% d’entre eux auraient donné une note positive au nouveau Bing pour les fonctionnalités de recherche et de réponses, ce qui détonne un peu avec les retours inondant la toile ces derniers jours.

Outre les problèmes de connexion et les erreurs factuelles commises par le chatbot lorsqu’il s’agit par exemple de s’informer sur l’actualité, il est apparu que les longues sessions de chat pouvaient complètement le dérouter. De nombreux utilisateurs ont partagé les captures d’écran de leurs discussions avec le robot conversationnel, montrant qu’il pouvait apparaître triste, agressif, voire insultant sans raison particulière.

Une conséquence de la façon dont il est entraîné (sur d'immenses masses de textes puisées sur Internet) et dont il fonctionne (en générant des mots afin d'imiter au mieux des phrases humaines). C’est pour cette raison que Microsoft a pris la décision de limiter le temps des sessions. Le géant américain a tout de même reconnu qu'il recevait aussi des commentaires sur les points à améliorer et qu'il ne manquerait pas d'y donner suite par des mises à jour régulières.

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