Le nouvel incubateur blockchain parisien The Garage vise le marché européen
Baptisé The Garage, ce tout nouvel incubateur parisien, fondé par Starchain Capital, The Family et l’équipe de Dune Network, entend accompagner les futures licornes du secteur blockchain.
L’écosystème blockchain se structure. Le fonds d’investissement américain dédié à la BC, Starchain Capital, l’incubateur entrepreneurial européen The Family et l’équipe de Dune Network, une plate-forme blockchain créée par des chercheurs français, ont lancé ensemble, mi-novembre, un nouvel incubateur. Baptisé The Garage, ce lieu de 450 m2 niché dans le 3e arrondissement de Paris se présente comme "un hub dans lequel start-up et grandes entreprises pourront prendre rendez-vous avec différents spécialistes pour répondre à leurs problématiques sur la technologie blockchain", explique Damien Daübe, directeur de la nouvelle structure.
La plateforme de trois étages réunit déjà une dizaine de personnes dont une équipe scientifique, mais aussi des avocats ou des designers. Elle opérera selon 4 axes de développement : "Il s’agira tout d’abord de concevoir des produits à la manière d’un start-up studio, précise le responsable. Nous avons appréhendé deux ou trois verticales de marché propres à la technologie blockchain comme la tokenisation de titres immobiliers ou la digitalisation du cadastre en Afrique. Nous allons donc recruter un CEO et un COO et leur confier une roadmap afin qu’ils déroulent ensuite la stratégie produits sur ces verticales. Nous envisageons de développer deux ou trois produits par an sur ce modèle."
Conseiller les grands groupes et accompagner près de 25 start-up par an
Second axe, le conseil. L’incubateur propose d’accompagner les grands groupes dans la création de POC jusqu’à la production de solutions. Il lance également des programmes de formation à destination des développeurs. "Le premier portera sur Dune network. Etalé sur trois jours, il permettra d’appréhender ce qu’est la blockchain Dune et ses différences par rapport aux autres protocoles. Des modules plus avancés suivront", précise Damien Daübe.
Enfin, The Garage entend épauler entre 20 et 25 start-up par an. "Il s’agira plutôt de start-up françaises dans un premier temps, mais nous souhaitons aussi accueillir de jeunes pousses européennes voire mondiales rapidement. Nous sommes d’ailleurs en train de prospecter aux Etats-Unis en ce moment", précise le responsable.
Actuellement, l’incubateur accompagne déjà quinze start-up, dont Ipocamp, qui garantit la propriété intellectuelle via une solution blockchain, Ticket 721, qui assure la revente de tickets entre particuliers, ou encore Mother, qui propose de convertir ses points de fidélité en tokens... "Nous prenons sur chacune d’elles une participation à hauteur de 5%", informe Damien Daübe. Les start-up ne seront pas hébergées sur place, comme le propose l’incubateur de station F, Chain accelerator.
Elles n’ont pas non plus l’obligation de développer leurs application sur Dune Network. "Nous sommes agnostiques. Nous n’avons pas vocation à convertir les entreprises. Ipocamp, par exemple, tourne sur Ethereum, qui reste un modèle pour nous, pointe le responsable. Nous sommes bien conscients que chaque protocole peut être cohérent selon l’usage. En revanche, nous voulons vraiment créer un trait d’union avec une plate-forme sur Dune qui est davantage orientée entreprise". "Etre au contact de start-up qui développent sur d’autres blockchains pourra nous permettre de mieux discerner les fonctionnalités qui les intéressent chez nos concurrents et comprendre ainsi comment améliorer notre propre solution", souligne de son côté Fabrice Le Fessant, président de Dune Network.
Dune, une blockchain française aux ambitions mondiales
Lancée en juin dernier, Dune Network est un fork du logiciel de Tezos, une plate-forme développée par le français Arthur Breitman, qui permet de programmer des contrats financiers sur la blockchain. Dune est une blockchain basée sur la preuve d’enjeu, une méthode de validation des blocs de transactions alternative à l’énergivore preuve de travail utilisée par la blockchain Bitcoin. "L’équipe technique - composée d’anciens de l’Inria et de polytechnique - ainsi que l’association qui gère le protocole sont situés en France. Il s’agit d’un véritable élément de différenciation pour les grands groupes industriels de cybersécurité avec qui nous sommes en contact. Notamment concernant le volet juridique", souligne Fabrice Le Fessant.
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