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Le numérique n'est pas le gouffre énergétique qu'on croit
Selon un rapport de l’Académie des Technologies, alors que les usages numériques explosent, leur consommation d’électricité augmente moins vite que prévu.
Mieux : ils génèrent dans les autres secteurs des économies d’énergie qui dépassent largement leur consommation.
Les technologies d’information et de communication (TIC), un gouffre énergétique et environnemental ? C’est ce que laissaient penser la plupart des analystes jusqu’ici. Le rapport de l’Académie des Technologies sur l’impact des TIC sur la consommation d’énergie à travers le monde vient balayer ces craintes. Oui, les usages numériques, du fait de leur banalisation croissante, vont continuer à accroitre de façon soutenue leur consommation d’électricité d’ici 2020. Mais ils vont générer dans les autres secteurs des économies d’énergies bien supérieures à ce qu’ils consomment. De quoi battre en brèche bien des idées reçues.
1,7 % des émissions et 4,7% de la consommation
Avec Internet, les mobiles, les réseaux sociaux ou l’e-commerce, les usages numériques ont littéralement explosé ces dernières années. Mais leur consommation d’électricité affiche une croissance plus modérée. Elle est estimée en 2012 à 920 TWh (térawattheure), soit 4,7% de la consommation totale d’électricité de la planète. Le pourcentage était de 4% en 2007. Les émissions de CO2 associées sont évaluées à 530 millions de tonnes en 2012, soit 1,7% des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde.
PAS D'AUGMENTATION EXPONENTIELLE DE CONSOMATION D'ÉNERGIE
Les TIC vont prendre une part croissante dans la consommation d’électricité du fait de la banalisation des usages numériques, de l’accès d’une part croissante de la population aux TIC et du développement des pays émergents, prévient le rapport. Mais pas d’augmentation exponentielle comme le laissaient craindre certains.
La croissance sera amortie par les progrès technologiques dans les puces (doublement de la puissance des puces tous les deux ans selon la loi de More), les réseaux (virtualisation), le cloud (mutualisation des moyens de calcul et stockage), les infrastructures de traitement (parallèlisation des calculs, accélération par des processeurs graphiques...) ou encore l’optimisation de la construction des datacenters.
La capacité de calcul par watt consommé a été multipliée par cinq entre 2008 et 2012. En dix ans, les datacenters ont gagné un facteur deux pour leur indicateur d’efficacité énergétique PUE (rapport entre la puissance installée et celle consommée par les serveurs). La consommation de 3270 GWh, prévue en 2020 par Gartner pour les TIC, est donc jugée surévaluée.
Google et Facebook, modèles d'efficacité énergétique
Le rapport présente Google et Facebook comme modèles d’efficacité énergétique. Le premier dispose d’une puissance installée de 260 MW pour alimenter ses 1,3 million de serveurs. Il engloutit 2 TWh d’électricité par an. Ses datacenters représentent un indicateur d’efficacité énergétique PUE proche de 1, alors que la moyenne se situe aujourd’hui plutôt autour de 2. L’autre géant d’Internet, qui consomme 0,5 TWh par an, en est à un niveau de performance similaire.
Plutôt que de se focaliser sur la consommation des TIC, le rapport de l’Académie des Technologies se penche sur leur bilan global, en examinant aussi leur impact énergétique et environnemental sur les autres secteurs. Car les usages numériques comme le télétravail, la téléconférence, l’e-commerce ou la dématérialisation réduisent les émissions de gaz à effet de serre liés aux déplacements individuels, tandis que l’effet Smart, cette diffusion de l’intelligence dans les applications, améliore l’efficacité énergétique dans les réseaux, la voiture, les transports, la maison ou encore le bâtiment.
Bilan en faveur des TIC
Selon différentes études, les TIC devraient diminuer l’empreinte carbone dans la société de 4 à 9 gigatonnes à l’horizon 2020 ou 2030, alors qu’elles n’émettraient elles-mêmes que 1,3 gigatonnes de CO2 en 2020. Le bilan serait donc largement favorable au numérique.
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