Le projet européen Autopilot veut améliorer les véhicules autonomes grâce au big data
Ce lundi 6 février 2017 a été donné le coup d'envoi d'un programme européen de trois ans baptisé "Autopilot". Versailles fera partie des cinq lieux d'expérimentation en Europe. Objectif : améliorer l'efficacité des véhicules autonomes grâce à l'exploitation des données externes, produites par l'infrastructure, les objets connectés… et les usagers.
"Horizon 2020" : c'est le nom du programme européen pour la recherche et l'innovation. C'est aussi l'objectif que se fixent les conducteurs automobiles pour le lancement commercial de véhicules autonomes. Ce n'est donc pas une coïncidence si l'un des projets inclus dans ce programme européen concerne la conduite autonome. Son nom, "Autopilot", rappelle d'ailleurs l'une des fonctionnalités de l'un des constructeurs automobiles les plus avancés sur le sujet, Tesla.
L'UE ne va pas aider le constructeur européen de voitures de luxe à améliorer ses systèmes d'aide à la conduite : il n'a besoin de personne pour y parvenir. Non, l'Europe va rassembler des acteurs privés et publics pour ouvrir des champs d'expérimentation autour du véhicule autonome. Les informations seront partagées entre les 43 acteurs impliqués dans le projet, constructeurs auto et sous-traitants, acteurs des télécoms, instituts de recherche... On trouve notamment PSA, IBM, Valeo, Continental, TomTom, Stmicro, Thales...
Le big data au service du véhicule autonome
Quel est l'objectif de ce nouveau programme ? "Explorer des sources d'information complémentaires pour rendre la conduite automatisée plus sécurisée", résume le coordinateur du projet Autopilot François Fischer. "Aujourd'hui, les véhicules autonomes se basent surtout sur leurs propres données, générées par leurs capteurs, pour s'orienter. Il y a pourtant des millions d'informations externes qui pourraient permettre d'améliorer leurs capacités de conduite autonomes, et permettre un plus haut niveau d'autonomisation". Les données générées par les autres véhicules, celles de l'infrastructure routière, ou celle produite par les usagers via leurs smartphones, par exemple, pourraient être exploitées. C'est, en résumé, la force du big data mise au service de la conduite autonome.
Cinq territoires ont été choisis pour tester des concepts de communication entre véhicules autonomes et systèmes d'information externes, en France, Finlande, Espagne, Italie et Pays-Bas. Un projet similaire sera lancé en Corée. Plusieurs types de configuration seront testés : conduite en milieu urbain, sur autoroute, stationnement autonome.
En France, c'est Versailles qui accueillera les tests, sous l'impulsion de l'institut Vedecom, qui a mis au point un prototype fonctionnel de véhicule autonome de niveau 4 (100% autonomes dans des zones précises). Il va étudier plusieurs scénarios : une navette pour touristes entre la gare et le château de Versailles qui offrira une visite guidée, par exemple.
25 millions d'euros mobilisés
Le programme Autopilot va durer trois ans, jusqu'à fin 2019. L'Union européenne finance les projets à hauteur de 70% pour les partenaires privés, et 100% pour les organismes publics à but non lucratif. Soit un budget de 25 millions d'euros, dont 20 financés par l'UE. Les participants donneront des nouvelles de leurs projets à l'occasion des grands événements de la filière, comme le congrès ITS à Strasbourg fin 2017 puis à Copenhague l'année suivante.
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