
SpaceX a lancé sa deuxième fusée Falcon 9 en seulement quatre jours, mercredi 3 juin 2020. Celle-ci transportait 60 satellites supplémentaires pour sa constellation Starlink, ce qui porte à 480 le nombre total de satellites actuellement en opération sur orbite. Le lancement a décollé de Cap Canaveral en Floride où SpaceX a lancé deux astronautes de la Nasa pour la toute première fois samedi 30 mai pour sa mission de démonstration de la capsule Crew Dragon.
Successful deployment of 60 Starlink satellites confirmed pic.twitter.com/adsQIKfT0F
— SpaceX (@SpaceX) June 4, 2020
Comme prévu, le premier étage de la fusée Falcon 9 a été récupéré, ce qui porte à cinq le nombre de missions effectuées par ce lanceur. SpaceX tente également de récupérer les deux moitiés de carénage qui forment le nez de la fusée, qui protège la charge utile transportée. Pour l'instant, l'entreprise américaine n'a pas donné d'informations sur la réussite ou non de cette étape, qui a déjà échoué par le passé.
Réduire la pollution lumineuse
Le lancement ne comprenait pas de passagers humains mais renfermait l'essai d'un nouveau système conçu par SpaceX afin de réduire la visibilité nocturne de ses satellites depuis la Terre. Un des 60 satellites est équipé d'un système de visière qu'il peut déployer afin d'empêcher le soleil de se refléter sur les surfaces de ses antennes. S'il fonctionne comme prévu, il devrait réduire considérablement la lumière du soleil réfléchie par le satellite vers la Terre. SpaceX cherchera alors à en faire un élément standard de la conception de ses satellites à l'avenir.
L'entreprise américaine répondrait à une problématique notamment dénoncée par l'Union astronomique internationale. "Les constellations de satellite auront un impact sur les progrès de l'astronomie, à la fois pour l'observation radio, optique et infrarouge, et nécessiteront de réaffecter les ressources humaines et financières dédiée à la recherche fondamentale pour étudier et mettre en œuvre des mesures d'atténuation", constatait l'organisation internationale non gouvernementale dans un communiqué publié en février 2020.
L'US Army veut tester Starlink
Avec son projet Startlink lancé en 2015, SpaceX ambitionne de déployer un réseau internet ultra rapide sans fil grâce à une future méga-constellation de satellites. En positionnant cette constellation en orbite basse, SpaceX se différencie des offres actuelles qui s'appuient sur de gros satellites placés en orbite géostationnaire et peut réduire le temps de latence de 25 à 35 millisecondes contre les 600 millisecondes actuellement proposées. L'Armée de Terre des Etats-Unis est intéressée par ce réseau de satellites et a signé fin mai 2020 un accord de trois ans avec SpaceX.
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