
L'agence spatiale européenne (ESA) et l'agence spatiale chinoise (CNSA) vont mener des tests afin de faire communiquer un rover martien et une sonde qui, en théorie, ne peuvent pas se parler. Habituellement les rovers attendent le signal envoyé par les sondes en orbite pour transférer leurs données.
Mais le rover Zhurong ne peut pas recevoir de message de la sonde Mars Express en raison d'une incompatibilité entre leurs systèmes radio. L'ESA et la CNSA vont donc tester une méthode de secours pour communiquer avec les rovers sur Mars, conçue il y a plus d'une décennie mais jamais testée en orbite.
Envoi d'un signal à l'aveugle
Si la sonde ne peut pas communiquer avec le rover, ce dernier peut transmettre une fréquence compatible avec Mars Express. Pour tenir compte de situations comme celle-ci, dans lesquelles la procédure habituelle pour la transmission des données est impossible, le système radio Melacom de Mars Express a été conçu pour pouvoir écouter un signal spécifique transmis "à l'aveugle" par un rover et l'examiner pour voir s'il contient des données.
Au cours de cinq tests, Zhurong va donc envoyer un signal à l'aveugle dans l'espace. La sonde va devoir écouter ce signal et récupérer les éventuelles données qu'elle y détecte. "Si [Mars Express] détecte le signal magique, la radio se verrouillera dessus et commencera à enregistrer toutes les données", explique Josh Tapley, un employé de l'ESA, dans un poste de blog.
A la fin de la fenêtre de communication, d'une durée d'environ 10 minutes, la sonde spatiale se tournera en direction de la Terre pour relayer ces données à la base terrestre comme elle le fait pour ses autres missions. Une fois que l'équipe européenne aura récupéré ces données, elles seront transmises au CNSA pour traitement et analyse.
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