Le Royaume-Uni autorise le rachat de VMware par Broadcom
Les autorités britanniques ont estimé que l'opération ne présentait pas de risques pour la concurrence. Après le feu vert de Bruxelles, seul le gendarme chinois peut faire capoter le rachat.
Le rachat de VMWare par Broadcom franchit une nouvelle étape. Lundi 21 août, la Competition and Markets Authority, le gendarme antitrust britannique, a accordé son feu vert à cette opération chiffrée à 61 milliards de dollars, estimant qu’elle ne réduira pas “significativement la compétition dans la fourniture de composants pour les serveurs”.
Le feu vert britannique s’ajoute à celui obtenu en juillet devant la Commission européenne, en échange de certains engagements “en matière d'accès et d'interopérabilité”. Aux Etats-Unis, la Federal Trade Commission a bien étudié le dossier, mais n’a pas lancé de poursuites judiciaires dans les délais impartis. Seules les autorités chinoises, la SMAR, semblent donc pouvoir faire capoter ce rachat. Broadcom espère toujours boucler ce rachat avant le 30 octobre.
Pas de craintes sur la concurrence
Londres avait lancé une enquête approfondie en mars. La CMA redoutait que la position de leader de VMware sur le marché de la virtualisation des serveurs ne permette à Broadcom de restreindre la concurrence sur certaines de ses activités, comme les cartes réseau et les adaptateurs de stockage, en limitant l’accès aux logiciels de VMware pour ses concurrents ou l’interopérabilité avec leurs matériels. Deux éléments essentiels.
Mais après examen approfondi, la CMA a “constaté que les avantages financiers potentiels pour Broadcom et VMware découlant de la réduction de l'efficacité des produits concurrents avec le logiciel de VMware ne compenseraient pas les coûts financiers potentiels en termes de perte d'activité commerciale”.
En mars, les autorités britanniques soulignaient aussi que l’opération pourrait permettre à Broadcom de mettre la main sur des données commerciales sensibles de ses concurrents clients de VMware, comme les produits qu’ils prévoient de lancer. Des inquiétudes également écartées: ces informations “n'ont besoin d'être partagées avec VMware qu'à un stade trop tardif pour qu'elles ne soient bénéfiques sur le plan commercial pour Broadcom”.
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