Le Syntec Numérique s’oppose fermement à l’idée d’un Patriot Act à la française

A l’occasion de ses vœux 2015, le principal syndicat professionnel du numérique a exprimé son opposition catégorique à tout dispositif juridique d’exception comparable au Patriot Act, aux Etats-Unis. Pour son président Guy Manou-Mani, l’arsenal législatif existant est largement suffisant pour lutter contre le terrorisme.

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Le Syntec Numérique s’oppose fermement à l’idée d’un Patriot Act à la française

Après les attentats qui ont ensanglanté la France entre le 7 et le 9 janvier, une question est au cœur du débat autour de la sécurité : faut-il mettre en place un dispositif juridique d’exception à l’instar du Patriot Act, instauré aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001 mais jamais démantelé ? Le Syntec Numérique se montre catégoriquement opposé à cette idée. "Nous vivons une période cruciale pour la sécurité et la liberté, affirme son président Guy Manou-Mani, lors de ses vœux, ce 13 janvier 2015. Nous comprenons le souci d’améliorer la sécurité et nous allons faire des propositions aux politiques dans ce sens. Mais nous refusons toute idée de Patriot Act qui viendrait brider nos libertés."

"Que l’on applique déjà ce qui existe"

Pour le patron du principal syndicat professionnel du Numérique, la France dispose déjà d’un arsenal juridique suffisant pour lutter contre le terrorisme. L’article 13 controversé de la loi de programmation militaire, qui instaure une surveillance électronique systématique du Net, a été définitivement adopté en décembre 2014. "Raison de plus de ne pas en rajouter, estime Guy Mamou-Mani. Que l’on applique déjà ce qui existe."

Le Syntec Numérique avait déjà exprimé son opposition à ce dispositif de la loi de programmation militaire. "Nous avons clairement dit que nous étions contre car cela reviendrait à mettre en place une sorte de Prism à la française", justifie Guy Mamou-Mani, en référence au programme de cyberespionnage à grande échelle menée par la NSA, l’agence nationale américaine de sécurité, et révélé au grand jour par Edward Snowden.

Ridha Loukil

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