
"Nous avons une courbe de croissance de 60% par mois pour notre offre santé", se félicite Jean-Charles Samuelian, CEO et cofondateur de la start-up Alan. Fondée en février 2016, la jeune pousse est la seule insurtech française à disposer de l'agrément d'assurance. Elle propose depuis janvier 2017 une offre 100% en ligne de complémentaire santé à destination des entreprises.
La start-up vise en particulier les PME et les entreprises de taille intermédiaire. Alan ne communique pas sur le nombre exact d'entreprises clientes mais aurait séduit environ un millier de sociétés en l'espace d'un an. Parmi elles : de nombreux "locataires" de Station F, l'incubateur géant de Xavier Niel, avec qui Alan a noué un accord. "Les start-up qui font partie des programmes de Station F peuvent bénéficier de notre complémentaire santé à un tarif avantageux au début", explique l'entrepreneur.
Mutuelle et prévoyance
- Catégiorie : compagnie d'assurance
- Date de création : février 2016
- Localisation : Paris
- Nombre d'employés : une vingtaine
- Chiffre d'affaires 2017 : NC
- Fonds levés : 12 millions d'euros
- Références clients : Vente-Privée, Eligo Bioscience, Payfit, Rythm
Au cours de l'année passée, la start-up a également lancé une offre de prévoyance. Contrairement à la mutuelle d'entreprise, cette assurance n'est pas obligatoire mais elle permet à l'employeur de proposer une meilleure indemnisation à ses salariés en cas d'arrêt de travail, d’invalidité ou encore d'incapacité permanente ou de décès. "Plus de 60% des entreprises clientes d'Alan sur l'offre santé ont pris la prévoyance", indique Jean-Charles Samuelian.
Comme prévu, Alan a aussi étoffé son catalogue de fonctionnalités et propose désormais aux salariés des entreprises clientes un journal des événements, un système de réservation en ligne et une meilleure visibilité sur les prix des consultations. Depuis septembre 2017, Alan dispose également de sa propre application mobile sur Google et Apple.
Tripler les effectifs
La start-up compte aujourd'hui une vingtaine de salariés, contre 10 il y a un an, et entend tripler de taille au cours des six prochains mois. "Nous recherchons des profils de soft engineer, de designer et des spécialistes de la data science. Nous sommes également en train de construire un équipe de growth marketing", détaille l'entrepreneur.
Dans les mois à venir, Alan ne prévoit pas de lancer d'autres produits d'assurance mais de développer de nouvelles fonctionnalités. La start-up se concentrera en 2018 sur le marché tricolore et reconnaît toutefois étudier d'autres pays européens où elle estime ne pas avoir de concurrents. Sa référence ? La start-up américaine Oscar. Valorisée 2,7 milliards de dollars, cette licorne vise un milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2018.
"C'est une boîte comparable à Alan. Même si nous avons plein de choses différentes dans notre ADN, elle aussi bouleverse le marché de l'assurance", commente Jean-Charles Samuelian. De son côté, Alan assure enregistrer une hausse de son chiffre d'affaires de 30 à 50% chaque mois. Le montant de celui-ci reste confidentiel mais ne se situe pas, bien sûr, dans les mêmes ordres de grandeur que celui d'Oscar.
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