
Alors que des start-up proposent de numériser le processus d’état des lieux, dans l’immobilier ou l’automobile, en s’appuyant sur les technologies mobiles, WeProov va plus loin. La start-up parisienne créée en 2016 par Alexandre Meyer, Gabriel Tissandier et Jean-Luc Manceron génère des preuves visuelles certifiées, en empêchant par exemple l’envoi de photos antidatées ou modifiées. Une technologie qui intéresse des professionnels de nombreux secteurs, notamment des assureurs. Thélem et Natixis en France, ainsi que Foyer au Luxembourg utilisent déjà ses outils, tout comme les experts en assurance BCA Expertise et Gexa en Belgique.
Des photos horodatées et gélocalisées de façon infalsifiable
Chaque photo prise via l’application WeProov (ou via une application tierce intégrant sa technologie) fait l’objet d’un rapport détaillé : objet, identité de l’émetteur, horodatage, lieu où la photo a été prise (via une gélocalisation GPS croisée avec l’adresse IP). Signature électronique et certificat numérique font partie des premiers cliquets de sécurité apposés.
Mais la start-up va plus loin, et applique un calcul au jeu de données (cryptées de point à point) lié à chaque photo, ce qui va générer un code numérique unique, une suite de chiffres dite le "hash". "On génère un hash pour chaque transaction ; pour chaque fichier, on peut remonter la chaine de hash et ainsi tracer tous les changements", détaille le CTO Jean-Luc Manceron. "Si le fichier n’est pas modifié, le hash sera inchangé : c’est la base de la preuve".
Ces hash sont stockés sur les serveurs de WeProov, mais depuis peu, pour ajouter un niveau de sécurité, la start-up injecte chacun des hash dans la blockchain. "Mais aucune donnée personnelle n’est injectée dans la blockchain", tient à préciser Gabriel Tissandier.
100 000 rapports générés

Depuis sa création, 100 000 rapports ont été générés via la technologie WeProov (soit un volume d’un million et demi de photos) et la croissance est fulgurante, que ce soit dans l’automobile, l’immobilier, la construction, la sécurité… Côté assurance, les cas d’usage sont multiples : réalisation d’état des lieux au début d’un contrat, déclaration de sinistres, pré-diagnostic et chiffrage à distance...
Réagir