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Une assurance automobile où l'on paye à l'usage, simple, sans enagagement et entièrement sur mobile. C'est la promesse de l'insurtech parisienne Wilov. Convaincante, la formule de la jeune start-up ne compte encore que quelques centaines de clients.
Juliette Raynal
Mis à jour
25 janvier 2018
Proposer une assurance automobile à l'usage. Pas selon le nombre de kilomètres effectués, comme certains assureurs le proposent désormais, mais en fonction du nombre de jours dans le mois où le conducteur utilise sa voiture. C'est le nouveau modèle de "pay when you drive" qu'entend développer Wilov, une jeune start-up qui vient d'être distinguée dans le cadre de la l'Insurtech Business Week organisée par le pôle de compétitivité Finance Innovation.
Une app et une vignette connectée
Wilov n'est pas une compagnie d'assurance mais officie comme courtier. Pour commercialiser son nouveau produit, elle a noué un partenariat avec Suravenir Assurance, une filiale du Crédit Mutuel Arkea. "Cela nous permet de distribuer des produits d'assurance à des consommateurs. La différence avec une compagnie d'assurance c'est que nous ne portons pas le risque des contrats dans notre bilan", détaille Pierre Stanislas, co-fondateur de la jeune pousse avec Philippe Breuils et Anne-Claude Pont.
Comment cela fonctionne ? "La mesure de l'usage s'effectue selon la fréquence d'utilisation", insiste l'entrepreneur. Cette fréquence est mesurée grâce à une petite vignette qui se colle sur le tableau de bord du véhicule et qui se connecte par Bluetooth à une application mobile dédiée. Grâce au GPS et au gyroscope du smartphone, l'app détecte lorsque le véhicule est en situation de conduite. Ensuite, l'application s'arrête et n'enregistre ni les parcours, ni la vitesse du véhicule.
- Catégorie : courtiers en assurance
- Date de création : Août 2016 et lancement commercial en février 2017.
- Localisation : Paris (Station F)
- Nombre de collaborateurs : 12
- Chiffre d'affaires : NC
- Fonds levés : 600 000 euros en 2016
- Nombre de clients : environ 750, en croissance mensuelle de 50%.
Wilov n'est pas une compagnie d'assurance mais officie comme courtier. Pour commercialiser son nouveau produit, elle a noué un partenariat avec Suravenir Assurance, une filiale du Crédit Mutuel Arkea. "Cela nous permet de distribuer des produits d'assurance à des consommateurs. La différence avec une compagnie d'assurance c'est que nous ne portons pas le risque des contrats dans notre bilan", détaille Pierre Stanislas, cofondateur de la jeune pousse avec Philippe Breuils et Anne-Claude Pont.
La promesse d'importantes économies
A la fin du mois, l'assuré règle une somme forfaitaire de base, qui oscille entre 15 et 30 euros, puis une somme additionnelle selon le nombre de jours où le véhicule a été utilisé. Ici, les tarifs oscillent entre un et deux euros pour 24h de conduite. L'offre est donc intéressante pour les conducteurs qui ne conduisent pas tous les jours. "Nos assurés économisent entre 150 et plus de 1000 euros par an", avance le CEO.
Outre la promesse économique, Wilov mise aussi sur la simplicité de son produit (tant sur le fond que sur la forme) pour se distinguer. Aucune option n'est donc proposée. "C'est une assurance tout risque avec un dépannage sans franchise kilométrique. Il n'y a pas de frais de dossier, ni d'engagement", précise Pierre Stanislas. En revanche, l'offre n'est pour le moment pas accessible aux jeunes conducteurs, ni aux personnes présentant un malus.
Une assurance 100% mobile
Quant à la forme, tout le parcours s'effectue depuis le smartphone de l'utilisateur. Après avoir renseigné son âge, la date d'obtention de son permis de conduire, sa plaque d'immatriculation, son bonus et ses antécédents de sinistres, l'utilisateur se voit proposer un devis. Si l'utilisateur le valide, une touche lui permet de basculer en mode visioconférence pour échanger avec un conseiller de Wilov. Durant cet échange, tous les papiers nécessaires à la souscription sont scannés. "Quand vous raccrochez, c'est vraiment fini", garantit l'entrepreneur.
Aujourd'hui, cinq mois après le lancement sur iPhone et deux sur Android, Wilov revendique quelques centaines de clients et une dizaine de milliers de téléchargements de ses applications mobiles. La start-up entend boucler une levée de fonds de plusieurs millions d'euros pour s'imposer en France, avant de s'attaquer à l'Europe continentale et peut-être au Japon, où elle a été repérée par SBI Group, l'un des plus gros conglomérats financiers du pays.
Un marché à 13 milliards d'euros
Convaincante, la formule de Wilov soulève néanmoins plusieurs questions. Le marché visé (les personnes utilisant peu leur véhicule principal) est-il suffisamment grand ? Pierre Stanislas n'en doute pas : "Notre marché est énorme. 65% des Français ne roulent pas tous les jours. Le marché automobile représente 20 milliards d'euros en France, donc notre marché pèse environ 13 milliards d'euros. Et, un Français sur cinq n'utilise son véhicule principal que 52 jours par an", argue-t-il en citant une étude OpinionWay… commandée par sa start-up.
Autre incertitude sur la pertinence d'un nouveau modèle d'assurance automobile à l'heure où les études pointent l'ascension de l'usage du véhicule au détriment de sa propriété. "86% des gens sondés ne sont pas prêts à se séparer de leur voiture dans les 10 ans à venir. L'autopartage ne correspond pas à un usage de spontanéité. Cette notion de voiture partagée va clairement décoller mais elle s'adresse à une frange d'usages bien spécifiques qui ne sont pas ceux pour lesquels on assure nos clients", répond l'entrepreneur.
Les assureurs traditionnels comme partenaires ?
Dernière interrogation quant à l'intérêt pour une compagnie d'assurance de soutenir un tel produit où les primes sont plus faibles et où la cannibalisation avec certains de ses produits est à craindre. Là encore Pierre Stanislas a une réponse. Selon lui, le modèle de Wilov implique effectivement une diminution des primes... mais aussi des sinistres (les conducteurs occasionnels se trouvant moins fréquemment dans un rayon de 5 kilomètres de leur domicile, zone où la plupart des accidents surviennent). Une équation qui permettrait de ne pas rogner la rentabilité des assureurs. "C'est aussi une question de survie pour les assureurs. Si ce n'est pas nous collectivement qui le faisons, quelqu'un d'autre le fera", conclut-il, confiant.
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