Les 70 de la mobilité : Petitbus, les trajets d’écoliers partagés entre parents

Petitbus, c'est une app pour parents qui cherchent à partager les trajets de leurs petits écoliers, inventée par 3 papas ingénieurs. Salariés d’Engie, ils inventent la plate-forme et son modèle en marchant, dans l’incubateur interne de l’énergéticien.

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Les 70 de la mobilité : Petitbus, les trajets d’écoliers partagés entre parents
Les 70 de la mobilité : Petitbus, les trajets d’écoliers partagés entre parents

Retour sur notre mur des 70 pépites françaises de la mobilité

Secteur : Multimodalité et service

Création : structure juillet 2015 (intraprise). Plate-forme lancée en avril 2016. 

Emplacement : Paris 18

Employés :

Fonds levés depuis son lancement : projet incubé au sein d’Engie

 

C’est l’histoire de trois papas ingénieurs chez Engie. Des papas qui doivent jongler pour emmener leurs enfants à l’école. Des ingénieurs qui ont des idées qu’ils savent concrétiser. Des salariés d’Engie qui ont un incubateur interne à disposition, Engie-Ineo. Résultat, début 2016, après 6 mois de travail intensif, ils lancent Petitbus, une app de mise en relation de parents qui veulent mutualiser les trajets pour l’école, à pied, en vélo, en transports en commun, en voiture… Et une "intraprise" au sein d’Engie. "On n’aurait pas pu quitter nos emplois pour monter ce projet", insiste Olivier Bertil, un des trois papas-ingénieurs.

L’app réunit en ligne des micro-communautés de parents qui existent déjà autour d’un même lieu comme l’école ou le centre d’activité extra-scolaire. Les discussions s’engagent via un chat et des trajets sont créés. Les parents signalent quand ils sont disponibles pour accompagner les enfants. L’app alerte tous ceux qui se trouvent dans un rayon de 200m autour du trajet.

Aujourd’hui, il n’est nullement question d’argent mais seulement d’entraide. Le service ne s’appuie d’ailleurs que sur les assurances scolaire et responsabilité civile. "Pour l’instant, il n’y a ni rémunération, ni monétisation," précise Olivier Bertil. Un modèle qui fonctionne en particulier grâce à l’incubation au sein d’Engie. Mais le nombre d’usagers augmentant (de quelques centaines de bêta-testeurs en avril à près de 10 000 inscrits), les fondateurs vont lancer de nouvelles modalités de fonctionnement dans les mois à venir. A commencer par un système de points attribués à chaque fois qu’une personne accompagne des enfants, et retirés chaque fois qu’elle laisse les siens à un autre parent. De quoi favoriser davantage de roulement. "La question se pose de rétribuer ceux qui en accumulent le plus, note Olivier Bertil. Avec des cadeaux via des partenariats, par exemple? "Nous y réfléchissons." Par ailleurs, la plate-forme accueillera aussi des accompagnateurs volontaires, bénévoles ou rémunérés autres que les parents. Mais le modèle et le contrat restent encore à définir.

"Nous travaillons aussi sur un modèle où nous vendrions la plateforme et le service à une ville", ajoute Olivier Bertil. "Nous pourrions fournir un tableau de bord avec les données spécifiques de la commune." Le co-fondateur de Petibus rêve même de fournir des boxes avec des chasubles, des casquettes aux couleurs du projet pour les enfants. Mais pour l’instant, la logistique reste complexe.

"On a monté pendant deux ans une cellule de prototypage sur les smartcities, raconte Olivier Bertil. C’était passionnant, mais on ne voyait aucun projet aboutir concrètement. Alors nous nous sommes décidés à lancer celui qui nous tenait le plus à cœur." Le co-créateur de Petitbus penche plus du côté digital qu’énergie, comme il l’explique. Passé par le site Web de TF1 et Orange TV, il navigue dans l’Internet des objets et les smartcities.

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