Les biopiles écologiques du Grenoblois BeFC lèvent 3 millions d’euros
La start-up grenobloise présentait en janvier au CES son innovation : une biopile enzymatique à base de papier pour appareils jetables ou portables à basse puissance. Elle vient de lever 3 millions d’euros pour construire sa future ligne de production en Isère.
La start-up grenobloise a mis au point une biopile enzymatique à base de papier pour appareils jetables ou portables à basse puissance. Les investisseurs privés Demeter, BNP Paribas Développement et Supernova Invest qui ont été séduits par cette innovation. Des fonds publics ont aussi été levés auprès de Bpifrance via le prix i-Lab 2020, le total du financement s'élevant à 3 millions d'euros.
"Cette levée de fonds va nous permettre de construire notre propre ligne de production à Grenoble et ainsi maîtriser l’ensemble de la chaîne depuis la recherche et développement jusqu’à la distribution des produits", souligne Marie Berthuel, responsable de la communication chez BeFC. Objectif pour 2022 : produire 5 millions de piles par an contre 10 000 par jour actuellement.
Favoriser de nouveaux contacts clients
Après une première collaboration avec la société Clearblue, spécialiste des tests d’ovulation et de grossesse, pour laquelle BeFC a remplacé à efficacité similaire l’une des deux piles bouton par une pile à biocarburant écologique à base de papier, la start-up souhaite profiter de cette levée de fonds pour lier de nouveaux contacts.
De grands groupes souhaitant réduire leur impact et se positionner en tant qu’acteurs écoresponsables semblent déjà être intéressés, sur des marchés aussi variés que l’IoT, le smart-packaging ou les dispositifs électroniques jetables. Les secteurs concernés : la santé et du biomédical mais aussi de la logistique et du transport. Par exemple, ces piles pourraient s’adapter à n’importe quel patch à usage unique en contact avec la peau ou le sang, ou bien répondre à des besoins de suivi de colis.
Vers une transition énergétique
Conçue par un comité d’experts dont les Docteurs Jean-Francis Bloch et Serge Cosnier, cette pile ultra-mince et miniaturisée à base de papier est composée de biocarburant écologique. En résumé, une goutte d'eau du robinet ou de fluides biologiques suffit à initialiser la pile. De plus, les données des capteurs sont collectées et traitées de manière quasi-continue puis transmises par intermittence via des protocoles sans fils.
Disponible dans une large gamme de formats et de performances, elle est aussi puissante qu’une pile au lithium (2,5 milliwatts par centimètre carré) et son coût de recyclage baisse lui drastiquement, tout comme son impact sur l’environnement. Elle s’inscrit donc naturellement dans une démarche de transition énergétique saluée par le premier prix du MIT GSW-GEM challenge, porté par l’école de management de Grenoble, et le prix Spinoff "One to Watch" primé par Nature Research en 2020. Prochaine étape : deux nouvelles embauches en 2020 puis quatre autres en 2021. Un effectif doublé pour une belle nouvelle énergie.
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