Les champions de la gamification : SoKorpo lance des défis aux salariés

Zoom sur des start-up qui utilisent les mécaniques du jeu pour nourrir leur business. Premier épisode avec SoKorpo qui veut faire des salariés d’une entreprise ses meilleurs ambassadeurs en leur lançant des défis.

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Les champions de la gamification : SoKorpo lance des défis aux salariés

Qui sera le plus "corporate" ? C’est le défi proposé par la start-up SoKorpo aux salariés de ses entreprises clientes. A travers une plate-forme en ligne, ils peuvent s’impliquer dans des défis proposés par leur employeur pour renforcer sa visibilité sur les réseaux sociaux. Avec des récompenses à la clé pour les plus actifs.

la carotte sans le baton

Grégoire Charles, co-fondateur de SoKorpo, a eu l’idée de son concept alors qu’il travaillait pour le site Seloger.com. "J’étais chargé de la présence de l’entreprise sur les réseaux sociaux", raconte-t-il. "J’ai envoyé un mail aux salariés pour les inciter à inviter leurs amis sur notre page Facebook. Résultat : l’opération a généré une dizaine de fans supplémentaires, pas plus", se souvient-il. "Quelques jours plus tard, j’ai relancé le même mailing, mais pour motiver les collaborateurs, j’ai promis un iPad au salarié le plus actif. L’effet a été spectaculaire : 2 000 fans supplémentaires ont rejoint notre page". La mécanique de SoKorpo était née, sans que Grégoire Charles ne le sache encore.

Ce n’est que quelques années plus tard, lorsque le jeune entrepreneur cherche une idée pour relancer sa première start-up, qu’il ressort le concept des cartons. SoKorpo met la ludification au service de la communication d’entreprise, interne ou externe. L’outil peut être utilisé par les services marketing et ressources humaines de sociétés qui cherchent une nouvelle façon d’impliquer les salariés, tout en générant une culture d’entreprise. A travers la plate-forme SoKorpo, l’employeur peut lancer des défis, individuels ou collectifs, à ses salariés, qui engrangent des badges et des points, comme dans un jeu vidéo. On est davantage dans la saine émulation que dans la compétition féroce. "Chaque participant collecte des points et connaît son propre classement, mais pas celui des autres, afin qu’ils puissent en parler à la machine à café", explique Grégoire Charles.

une gamification subtilement dosée

Depuis sa création, à l’été 2013, SoKorpo peaufine son modèle en permanence pour stimuler l’engagement et la fidélisation des salariés. Utiliser le jeu pour déclencher l’adhésion à un projet n’est pas chose aisée. "On a appris à ne pas tout gamifier, à renouveler le type de challenges proposés pour ne pas lasser les utilisateurs", précise le co-fondateur. "Aujourd’hui, on construit les défis à la manière des projets de financement collaboratif, avec une 'barre de progression' qui se remplit en fonction de l’engagement des salariés". Les dotations peuvent être collectives et solidaires : achat d’une table de ping-pong ou d’un distributeur de boissons, journée de team building, don à une association.

SoKorpo s’adapte aussi à la culture de ses clients. "Il y a une vraie différence entre de grande sociétés américaines qui n’ont aucun scrupule à isoler l’individu, starifier les plus actifs et diaboliser les derniers, et les sociétés françaises, qui y sont totalement réfractaires", analyse Grégoire Charles. "Les entreprises françaises cherchent avant tout à fédérer les collaborateurs autour d’une dynamique collective". L’équipe de la start-up ne manque pas d'idées pour faire vivre sa plate-forme. Elle veut la rendre plus facilement personnalisable par les clients eux-mêmes. SoKorpo envisage une levée de fonds d’ici la fin de l’année pour financer son développement, notammnent dans les pays francophones.

Sylvain Arnulf

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