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Le courtage s’intéresse aux apports de l’intelligence artificielle pour automatiser certaines tâches. Mais son application n’est pas pour tout de suite.
Après les assureurs, les courtiers d’assurance commencent à s’éveiller doucement mais sûrement aux apports de l’intelligence artificielle (IA). C’est ce que révèlent les conclusions d’un livre blanc intitulé "L’intermédiation en assurance, du numérique à l’intelligence artificielle", publié à l’initiative de l’Institut Intermedius. Ce dernier a été créé en 2016 par la Chambre syndicale des courtiers d’assurances (CSCA) afin de "mutualiser les réflexions de personnalités de différents horizons sur des problématiques qui auront des conséquences directes ou indirectes sur le secteur de l’intermédiation d’assurances, et plus particulièrement sur les métiers du courtage".
Si cette nouvelle technologie intéresse la profession, sa mise en place ne semble pas pour autant réalisable dans l’immédiat… "Les cabinets de courtage commencent à réfléchir au virage de l’intelligence artificielle, mais ne l’ont pas encore pleinement pris", estiment d’ailleurs les auteurs de ce livre blanc. Les chiffres de cette étude le confirment : sur l’ensemble des adhérents de la CSCA, seuls 61 cabinets de courtage ont répondu. Et parmi ces derniers, uniquement trois disent avoir déjà mis en place des outils faisant appel à l’intelligence artificielle. Pire, 34 % des répondants envisagent de développer des programmes d’IA dans les années à venir. Et encore, il s’agit, chaque fois, d’une intelligence artificielle dite "faible". Contactés par "L’Argus de l’assurance", plusieurs courtiers de proximité indiquent d’ailleurs ne pas avoir connaissance d’outils faisant appel à l’intelligence artificielle qui seraient utiles pour leur activité.
Néanmoins, ils soulignent utiliser ceux mis en place par certains de leurs partenaires, courtiers grossistes et assureurs. "L’un des courtiers grossistes avec lesquels je travaille a mis en place un chatbot pour répondre aux questions les plus fréquentes de ses courtiers partenaires", illustre par exemple Jean-François Cousin, le dirigeant d’Assurances Cousin, cabinet de courtage implanté à Audruicq dans les Hauts-de-France et spécialisé dans l’accompagnement des travailleurs non salariés (320 000 euros de chiffre d’affaires en 2017, trois collaborateurs). Une façon pour ce courtier grossiste d’alléger la charge de travail de ses équipes qui n’ont plus à répondre à des questions à la fois simples et récurrentes. Autre avantage : ses courtiers partenaires disposent de réponses instantanées.
Justement, d’une manière générale, l’Institut Intermedius souligne que l’intelligence artificielle représente "une opportunité" pour les intermédiaires en assurances. Elle peut leur permettre de se décharger de certaines tâches répétitives, par exemple en automatisant la gestion, et par ailleurs de mieux cibler les habitudes de leurs clients avant de leur proposer une assurance ou de comparer un grand nombre de tarifs.
En attendant la baisse des prix des technologies
Autrement dit, les outils ayant recours à l’intelligence artificielle devraient devenir incontournables pour eux dans le futur. Et ce, d’autant plus que, selon le livre blanc, le secteur de l’assurance est "particulièrement propice" à cette mutation technologique. "Le secteur se caractérise par un grand nombre de processus répétitifs, d’une part, et par une grande quantité de données disponibles, d’autre part", note cette étude. Ainsi, l’enjeu ne serait pas de savoir si des techniques d’intelligence artificielle seront déployées dans le secteur, mais plutôt par qui, dans quel but et à quelle échéance. Même si celle-ci peut être plus tardive que dans d’autres secteurs. "L’assurance étant un marché national et réglementé, les projets menés à l’étranger mettent un peu plus de temps que dans d’autres secteurs à pénétrer le marché français. Cela laisse le temps aux acteurs de proposer leurs propres stratégies et des solutions pour disrupter eux-mêmes le secteur", fait remarquer l’Institut Intermedius.
Pour l’instant, les freins qui empêchent les intermédiaires d’assurances français de prendre ce virage restent très importants. Tout d’abord, l’obstacle de l’investissement nécessaire subsiste. L’Institut Intermedius indique que, parmi les 34 % de cabinets qui envisagent de développer l’intelligence artificielle, "certains attendent que les prix des technologies baissent." Et si les 66 % restants ne sont pas intéressés, l’institut précise que cela s’explique par "leur volonté de se concentrer sur la dimension humaine de leur métier", mais aussi par "la petite taille de leur cabinet" ou bien encore par "leur besoin prioritaire de moderniser les systèmes informatiques…" Autrement dit, avant de relever le chantier de l’intelligence artificielle, la profession doit au préalable régler celui du numérique.
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