Les cyberattaques n'ont pas eu d'impact sur les comptes de Gemalto, assure Olivier Piou
Le leader mondial de la carte à puce Gemalto, qui a terminé 2014 avec de bons résultats, sortira du CAC 40, le 23 mars. Le PDG, Olivier Piou affirme que les révélations du piratage dont il a été victime n’auront aucun impact négatif sur ses comptes. Au contraire, il assure que sa bonne résistance à ces cyberattaques réconforte la confiance de ses clients.
Même si Euronext a décidé de sortir Gemalto du CAC 40 pour y faire revenir PSA, le leader mondial de la sécurité numérique se porte bien. Il termine 2014 avec un chiffre d’affaires en croissance 5 % à 2,5 milliards d’euros et un bénéfice en bond de 10 % à 383 millions d’euros. Mais qu’en est-il pour 2015 ? Les révélations du piratage des clés de cryptage des cartes SIM dont il a été victime de la part de l’Agence nationale américaine de sécurité (NSA) et du Quartier général des communications du gouvernement britannique (GCHQ) vont-elles avoir un impact négatif sur ses affaires ? "Rien du tout, tranche Olivier Piou, directeur général du groupe. Le fait que nous ayons bien résisté à ces attaques tend plutôt à réconforter la confiance de nos clients. Nous leur avons expliqué la situation et beaucoup nous ont apporté leur soutien. "
Le patron de Gemalto nie à nouveau tout vol massif de clés de cryptage de cartes SIM par les agences de cyberespionnage américaine et britannique. "Les attaques ont visé dans un premier temps nos employés en contact avec nos clients, explique-t-il. Elles ont échoué. C’est pourquoi elles sont passées ensuite à un mode d’intrusion automatique. Toujours sans résultats. Les documents publiés par The Intercept le disent. En aucun cas, il n’a pu y avoir le vol de clé de cryptage de millions de cartes SIM."
400 audits sécurité par an
Cet incident a-t-il conduit Gemalto revoir sa politique de sécurité ? "Non, répond Olivier Piou. Notre système de sécurité a fait la preuve de son efficacité et notre enquête interne n’a révélé aucune faille humaine dans notre chaîne de sécurité. Nous continuons à surveiller notre réseau comme avant. Nous procédons à pas moins de 400 audits de sécurité par an."
Gemalto ne donne pas de prévisions de résultats mais promet la poursuite de son expansion dans les années à venir. Une expansion tirée par une croissance à deux chiffres dans les paiements par cartes bancaires au standard EMV, les documents d’identité pour les gouvernements, les services d’authentification forte pour les entreprises ou encore l’Internet des objets. Seule l’activité cartes SIM stagne. Olivier Piou est si confiant qu’il revoit à la hausse son objectif de résultat d’exploitation à 660 millions d’euros en 2017, au lieu de 600 millions prévus au départ.
Ridha Loukil
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