Les données de santé des patients irlandais sont en libre accès sur Internet à la suite d'une cyberattaque

Le groupe de hackers, qui s'en est pris au système de santé publique irlandais (HSE), a publié un échantillon de données de santé sur le dark net. Il exige désormais le versement d'une rançon de 20 millions de dollars pour arrêter la publication. Au total, ce sont 700 gigaoctets d'informations sensibles qui auraient été volées. 

 

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Les données de santé des patients irlandais sont en libre accès sur Internet à la suite d'une cyberattaque

Mise à jour le 20/05/2021 : Les cybercriminels qui ont attaqué le système de santé publique irlandais (HSE) passent désormais à l'action. Ils ont publié sur le dark net un échantillon des données de santé volées, rapporte le Financial Times. Si le HSE ne paie pas immédiatement la rançon de 20 millions dollars, ils menacent de continuer la publication. Au total, ce sont 700 gigaoctets d'informations qui auraient été volées lors de cette cyberattaque sophistiquée.

Article original : Le Health Service Executive (HSE), le système de santé publique d'Irlande, a été touché par un ransomware dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 mai. Il constituerait "l'attaque la plus importante contre l'Etat irlandais", d'après le gouvernement cité par L'Irish Times. La veille, des hackers auraient également tenté de s'en prendre au ministère de la Santé.


"C'est un problème assez sérieux (...) Nous n'en sommes qu'au début pour comprendre pleinement la menace", a déclaré de son côté Paul Reid, directeur général du HSE, interrogé sur la chaîne de télévision publique RTE.

Des services désorganisés
Pour éviter la propagation du malware, certains systèmes informatiques ont dû être arrêtés provoquant une importante désorganisation au sein des services. Le système de prises de rendez-vous pour le dépistage du Covid-19 ne fonctionne plus.

La maternité Rotunda de Dublin, l'un des établissements de santé les plus importants en Europe, a prévenu que toutes les consultations ambulatoires avaient été annulées sauf pour les femmes enceintes d'au moins 36 semaines. Le système d'imagerie radiologique, connu sous le nom de "PACS", a également été affecté par cette cyberattaque. Il est utilisé par de nombreux hôpitaux. Les services de protection de l'enfance, dont les données sont hébergées sur des serveurs de HSE, sont inopérants.

Si la situation ne s'arrange pas d'ici lundi, "nous serons dans une situation très grave et nous devrons annuler d'autres rendez-vous", a averti Anne O'Connor, chef des opérations HSE. Les autorités compétentes travaillent activement pour assurer un retour à la normale le plus rapidement possible.

Le Royaume-Uni appelle à une coalition internationale
Cette nouvelle cyberattaque d'ampleur intervient quelques jours après l'appel du Royaume-Uni visant à créer une coalition internationale contre les actes de cybercriminalité. "Les États autoritaires tordent les principes pour parvenir à leurs propres fins néfastes", a déclaré Dominique Raab, le ministre des Affaires étrangères. Il cite la Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord.

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