Les entreprises face au défi de la collecte et de la gestion des données ESG : une industrialisation nécessaire
Le temps du « greenwashing » est révolu. Le triptyque Environnement, Social et Gouvernance (ESG) est désormais un des fondamentaux de la stratégie des entreprises. Conscientes de leurs responsabilités et encouragées par des réglementations de plus en plus strictes, les entreprises se préparent à relever un nouveau défi : l'industrialisation des processus ESG. Cela permettra de mesurer efficacement leur impact et de rassurer toutes les parties prenantes, des actionnaires aux salariés.
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\ 15h17
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Des réglementations de plus en plus exigeantes
Les pratiques ESG sont de plus en plus réglementées, depuis les lois Grenelle en France dans les années 2010 jusqu'à la loi PACTE de 2019. Les entreprises doivent se conformer à ces réglementations pour faire évoluer leurs pratiques. La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), publiée le 16 décembre 2022 au Journal Officiel de l'Union Européenne, a pour objectif d'harmoniser la communication extra-financière des entreprises en matière de responsabilité et de durabilité de leurs modèles. Elle introduit le concept de double matérialité, obligeant les entreprises de plus de 250 salariés à évaluer les risques, impacts et opportunités présentés par l’environnement sur l'entreprise, en même temps que les impacts de l'entreprise sur son environnement (en incluant toutes les entités de l’entreprise, mais aussi les acteurs tiers de sa chaîne de valeur). La France, l'Espagne et l'Italie ont renforcé cette directive en exigeant que ces rapports soient attestés par des organismes tiers indépendants.
Selon Jérémie Joos, Associé chez KPMG et Responsable des activités de Reporting ESG : « Les réglementations en matière de publication ESG ne sont pas nouvelles. Depuis 2017, la Directive européenne NFRD (Non Financial Reporting Directive) a introduit l'obligation du reporting extra-financier pour les entreprises ayant leur siège dans l'un des pays de l'Union Européenne. L'objectif de la CSRD consiste à harmoniser et à standardiser ces rapports, mais aussi à rendre obligatoire leur audit, pour limiter au maximum le green washing et crédibiliser l'impact des initiatives ESG dans une approche à la fois rétroviseur, mais surtout projetée ».
Automatiser les reportings pour aligner la stratégie et son exécution
La standardisation des critères d'impact et de performance ESG suggère que les organisations doivent réfléchir à la structuration, la pertinence et la qualité des données remontées. Cela engendre un vaste chantier pour les entreprises, notamment dans la collecte et la gestion des données, depuis les émissions de carbone jusqu'aux actions pour la diversité et l'inclusion au sein des équipes. Tous les services et toutes les strates de l'entreprise sont concernés, d'où la nécessité de disposer d'outils efficaces pour gérer ces données.
Pour Anthony Szpak, Senior Advisory Account Solution Consultant ServiceNow : « La prochaine étape va consister à rendre opérationnel l’ensemble des initiatives ESG au sein des organisations grâce à des outils de pilotage et de suivi comme notre plateforme ESG Management. Cette plateforme interconnectée aux systèmes de l’entreprise va chercher les données là où elles sont, les agrège pour obtenir des indicateurs fiables et transparents. C’est cette capacité à s’intégrer dans le paysage technologique existant qui permet de faire converger toutes les informations sur une même plateforme, et ainsi partager un état d’avancement commun avec tous les contributeurs, internes et externes. »
KPMG Suisse, précurseur sur la standardisation des processus ESG
KPMG Suisse est l'un des précurseurs dans la standardisation des processus ESG. Pour cela, l'entreprise a utilisé la plateforme ServiceNow ESG Management, ce qui lui a permis de définir un certain nombre d'indicateurs-clés avec l'un de ses clients sur l'empreinte carbone en matière d'infrastructures, d'IT et de voyages d'affaires. Jérémie Joos, Associé chez KPMG et Responsable des activités de Reporting ESG, explique que « En centralisant toutes les données ESG des différentes activités en un seul point, cela a grandement simplifié le processus de reporting. KPMG Suisse produit désormais des rapports ESG complets et vérifiés ». Cette centralisation des données ESG permet ainsi à KPMG Suisse de garantir l'homogénéité des données et de développer des indicateurs fiables, ce qui est essentiel pour générer des rapports automatiquement.
Mais au-delà des obligations légales, les enjeux d'ESG sont avant tout la prochaine étape qui permettra aux organisations de garantir et certifier - en toute transparence - l'impact réel de leurs initiatives. Comme le souligne Jérémie Joos, « On est entré dans l'ère du décloisonnement des sujets ESG, pas seulement en matière de données mais en général. L'ESG est un enjeu global qui se diffuse dans toute l'entreprise. La technologie va être déterminante pour simplifier les processus, et identifier les bons indicateurs. Elle permettra notamment de savoir où concentrer les efforts et les initiatives et multiplier ainsi leur impact. »
Et l’humain dans tout ça ?
Il s’agit vraiment de contribuer à résoudre les causes « racine », qui menacent l’humain. En automatisant et fiabilisant la collecte des données ESG sur un socle décloisonné, les entreprises peuvent dégager du temps et des reportings pour leurs équipes, et concentrer leurs efforts sur l’orientation et l’exécution de leur stratégie ESG.
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