Les entreprises françaises de la tech recrutent peu à l’étranger malgré la pénurie de talents

Une nouvelle étude de Remote souligne que seulement 11% des entreprises françaises de la tech vont chercher à l’étranger pour recruter de nouveaux candidats dans un contexte de pénurie des talents.

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Les entreprises françaises de la tech recrutent peu à l’étranger malgré la pénurie de talents

Les recruteurs français de la tech continuent de privilégier l’hexagone. C’est ce qu’il ressort de l’étude Tech Talents 2022 de l’entreprise Remote, spécialiste des solutions de gestion des effectifs distribués à l’international.

Seulement 11% des entreprises françaises se tournent vers l’étranger pour trouver les bons candidats aux nombreux postes à pouvoir dans le secteur de la tech, à en croire Remote, qui a interrogé 263 recruteurs français de la filière. Pour rappel, ce sont 230 000 postes dans la filière qui seront à pourvoir en France d’ici à 2025.

En bas du classement

La France est ainsi la plus frileuse dans sa stratégie de recrutement à l’international, en comparaison à la moyenne globale, qui s’élève à 29%, et à d’autres pays comme les Pays-Bas (40%), le Royaume-Uni (25%), l’Allemagne (23%) ou encore les États-Unis (20%).

Si elles sont peu nombreuses à regarder hors de France dans le contexte de pénurie des talents, elles le font davantage pour s’affranchir des contraintes géographiques afin de diversifier leurs équipes (46%) ou pour tester un nouveau marché avant de s’y implanter (35%). Plus d’une entreprise sur cinq, par ailleurs, se saisissent de la démocratisation du télétravail pour élargir leurs recherches.

Les opportunités qu’offre le recrutement à l’échelle mondiale sont immenses. En comparaison, les défis et les obstacles à l’embauche des meilleurs candidats ne sont que minimes. Les talents dans le milieu de la Tech n’ont pas disparu, ils sont simplement répartis dans le monde entier, et les entreprises doivent surmonter les difficultés pour aller les recruter là où ils se trouvent”, a déclaré Job van der Voort, PDG et cofondateur de Remote.

Des obstacles

Car, parmi la majorité des recruteurs qui continuent à se tourner vers la France pour leur stratégie d’embauches, près d’un tiers le font parce qu’ils s’inquiètent de la gestion des cultures de travail différentes (36%) ou de devoir adapter le management sur plusieurs fuseaux horaires (29%). Un recruteur sur quatre reconnaît également un manque d’expérience et de connaissance pour s’aventurer hors du vivier français de talents.

Mais, quand ils l’osent, la grande majorité d’entre eux se tournent vers New York, Londres, Berlin ou San Francisco, où les écosystèmes de la tech sont traditionnellement déjà foisonnants. Mais l’étude de Remote note que de nouveaux pôles voient également le jour. 46% des entreprises françaises s’intéressent ainsi à Buenos Aires, Helsinki et Guadalajara.

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