Les Etats-Unis veulent traiter les ransomwares comme les attaques terroristes
Le ministère américain de la Justice a envoyé une note interne aux bureaux des procureurs pour présenter une nouvelle stratégie procédurale afin de lutter plus efficacement pour les ransomwares. Les informations des enquêtes devront être partagées systématiquement entre les différents services, comme c'est le cas avec les attaques terroristes.
Face à l'explosion des cyberattaques, le gouvernement américain veut durcir le ton. Une note interne du Département de la Justice des Etats-Unis (DoJ), consultée par Reuters, envoyée aux bureaux des procureurs indique que les informations sur les enquêtes sur les ransomwares doivent être désormais coordonnées de manière centralisée. L'objectif : traiter ces infractions avec autant de gravité que le terrorisme.
Favoriser la coopération
"Il s'agit d'une procédure spécialisée pour garantir que nous suivons tous les cas de ransomware, quel que soit l'endroit où ils sont commis dans le pays afin que vous puissiez établir des liens entre les acteurs spécialisés et progresser pour perturber toute la chaîne", explique John Carlin, procureur adjoint par intérim au sein du ministère de la Justice.
Dans cette logique, le DoJ a annoncé en avril dernier la création d'une task force. Elle a pour objectif de freiner l'explosion des ransomwares. En identifiant les ransomwares comme une priorité, le groupe de travail augmentera la formation et consacrera plus de ressources à la question, cherchera à améliorer le partage de renseignements à travers le département et travaillera à identifier "les liens entre les acteurs criminels et les États-nations", selon le mémorandum.
Une explosion inquiétante
Cette nouvelle stratégie s'inscrit dans un contexte d'accroissement inquiétant des ransomwares. Pour rappel, ce type de cyberattaques a pour objectif de chiffrer l'intégralité des données situées dans un système d'information puis de proposer une clé de déchiffrement à la victime en échange d'une rançon, payable en bitcoins et donc impossible à annuler une fois versée.
La dernière attaque d'ampleur a touché l'un des opérateurs d'oléoducs les plus importants aux Etats-Unis. Pipeline Colonial a dû suspendre un oléoduc de 8800 kilomètres transportant du diesel et de l'essence depuis Houston jusqu'à New York, approvisionnant 45% de la côte Est. L'entreprise a finalement accepté de payer la rançon de 4,4 millions de dollars contre les recommandations officielles des autorités compétentes.
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