
Le nombre de datacenters soutenant les services des géants d’Internet et du cloud computing ne cesse d’augmenter. A la fin du deuxième trimestre 2015, Synergy Research en recensait 150 auprès de 13 plus grands acteurs dans le monde, tous américains à l’exception des chinois Alibaba, Baidu et Tencent. En décembre 2016, le cabinet en dénombre 300 auprès des 24 plus gros acteurs mondiaux. Et selon ses prévisions, le chiffre devrait passer à 400 dans 2 ans.
L'exception internationale du chinois Alibaba
Cette augmentation est alimentée par la course des géants d’internet et du cloud computing, dont Amazon Web Services, Microsoft, Google et Alibaba, à l’extension de leur infrastructure mondiale pour se rapprocher de leurs clients et répondre aux réglementations locales de protection des données. Si la moyenne s’établit à 13 datacenters par acteur, trois géants sortent du lot : Amazon Web Services, Microsoft et IBM. Ils dominent avec chacun plus de 40 datacenters dans le monde et au moins deux dans chacune des quatre grandes régions : Amérique du Nord, Europe-Moyen Orient, Asie-Pacifique, Amérique Latine. Google et Oracle suivent avec une présence mondiale moins étoffée mais importante. Les autres acteurs se focalisent soit sur les Etats-Unis, comme Twitter, Apple, Salesforce, Facebook, eBay, LinkedIn ou Yahoo!, soit en Chine, comme Baidu et Tencent. Le géant chinois Alibaba reste encore une exception. Après s’être cantonné à la Chine, il est aujourd’hui à l’offensive à l’international avec des datacenters aux Etats-Unis, à Singapour, à Hong Kong, au Japon, aux Emirats Arabes Unis et bientôt en Allemagne.
La France absente du Top 13
Illustration de leur dominant dans l’internet et le cloud computing, les Etats-Unis abritent 45% des grands datacenters recensés par Synergy Research, loin devant la Chine (8%), le Japon (7%), le Royaume-Uni (5%) ou encore l’Australie (4%). La France ne figure pas parmi les 13 premiers pays abritant le plus de datacenters. IBM et Salesforce sont encore les seuls grands acteurs à y disposer de centres de données. Il seront suivis bientôt par Amazon Web Services et Microsoft.
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