
La mesure "tolérance zéro" de Trump concernant les immigrés sans papiers enflamme l’industrie de la Tech, qui se mobilise contre cette nouvelle politique. Mais d’après les employés de Microsoft ou les actionnaires d’Amazon, les grandes enseignes ne prennent pas assez leurs responsabilités.
Les géants du web s'insurgent
La nouvelle politique d’immigration aux Etats-Unis impose de classer tous les sans papiers comme criminels, et de prendre les enfants des migrants arrivant sur le sol américain. Déjà près de 2 000 enfants auraient été enlevés à leurs parents, d’après le New York Times. Une nouvelle jugée trop grave par bon nombre de PDG, qui ont fait savoir leur opposition : Sundar Pichai de Google, Timothy D. Cook de Apple, Dara Khosrowshahi de Uber, Elon Musk de SPaceX…
Les employés de Microsoft ont aussi réagi dans une lettre adressée au Directeur Exécutif, Satya Nadella, l’engageant à prendre les responsabilités nécessaires afin de lutter contre cette mesure. Celui-ci a répondu en condamnant fermement les actions du gouvernement américain, tout en affirmant qu’il ne pensait pas que les technologies de Microsoft aient été utilisées à de telles fins politiques.
Microsoft et Amazon sous pression
Si Facebook, Google ou encore Apple sauvent la face avec des notes d’employés enjoignant leurs communautés à faire des dons, pour Microsoft et Amazon, il faudra faire plus fort. Les employés de Microsoft se sont montrés insatisfaits de sa riposte, jugée trop faible, et ont concocté une lettre appelant leur employeur à revoir tous ses contrats avec l’agence fédérale de police aux frontières des Etats-Unis (ICE). Certains ont publiquement questionné les positions éthiques de Microsoft, ou même démissionné sur Twitter.
Amazon fait de son côté face à une nouvelle requête de l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), qui lui avait déjà demandé de cesser toute commercialisation de son outil de reconnaissance faciale. Cette fois-ci, c’est avec une pétition ayant recueilli plus de 150 000 signatures que l’ACLU se présente à Amazon. L’enseigne n’a pas choisi de commenter pour le moment.
Ces manifestations du côté du public forceront-elles la main des leaders de la Tech ? Cela reste à déterminer: rappelons que le 1er juin, suite à de nombreuses protestations d’employés, Google annonçait ne pas renouveler son contrat sur l’intelligence artificielle pour les drones avec le Pentagone, face au rôle controversé qu’une telle technologie pourrait tenir dans une guerre.
Réagir