Les hôpitaux lyonnais veulent muscler leurs compétences dans l'impression 3D
Les Hospices Civils de Lyon, qui regroupent 13 hôpitaux publics, et les élèves ingénieurs de l'INSA vont développer la plateforme de fabrication additive "Co'Lab 3D". Les deux partenaires ont déjà collaborés lors de la première vague de Covid-19 pour palier le manque de matériel médical.
Les Hospices Civils de Lyon (HCL), le deuxième Centre hospitalier universitaire de France, a annoncé par voie de communiqué une alliance avec l'Institut national des sciences appliquées Lyon (INSA), une école d'ingénieurs.
Développe une plateforme
Cette collaboration a pour but de développer la plateforme d'impression 3D, baptisée "Co’Lab 3D", qui est implantée au sein du groupement hospitalier depuis juin dernier. Ce dispositif doit permettre de transférer le savoir-faire en impression 3D de l’INSA aux personnels soignants en termes d’ingénierie, de production de pièces, mais aussi de maintenance et d’entretien des imprimantes 3D.
Cette collaboration doit également permettre de faire "émerger des problématiques liées au monde de la santé", détaille le communiqué. Ces problématiques seront ensuite travaillées par les étudiants, dans le cadre de projets ou de stages au sein de Co’Lab 3D, et une équipe de bénévoles pluridisciplinaire constituée d’ingénieurs, techniciens, administratifs et médecins.
Compenser le manque de matériel
Les Hospices Civils de Lyon et l'INSA Lyon ont déjà collaborés lors de la première vague de Covid-19 alors que le matériel médical manquait cruellement. Grâce à la fabrication additive, des porte-tubes pour les tests RT-PCR pour le centre de biologie Nord des HCL, des simulateurs de prélèvement rhino-pharyngé, ou encore le prototypage de "bouchons-pinces" facilitant le processus d’analyse des tests RT-PCR ont ainsi pu être fabriqués.
Le Covid-19 est d'ailleurs toujours un cas d'usage pour la nouvelle plateforme. En effet, "Co’Lab 3D a été pensé comme un outils modulaire et surtout avec un circuit extrêmement court qui permet aujourd’hui de répondre à la demande générée par la 2e vague notamment", indique Valentin Ripard, ingénieur de recherche à l’INSA Lyon à l’origine de l’idée.
Les HCL sont également en partenariat depuis 2018 avec Université Claude Bernard Lyon 1. Ils ont par exemple travaillé sur la reconstruction d'un modèle anatomique d'un thorax de nourrisson ou encore l'impression de prothèse 3D en titane pour la chirurgie maxillo-faciale.
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