
Depuis que des actes terroristes sont survenus cet été dans l’usine d’Air Products à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) et sur le site pétrochimique de Berre-L’Étang (Bouches-du-Rhône), les industriels français de la Chimie savent la menace réelle. Après les attentats parisiens du 13 novembre, l’Union des Industries Chimiques (UIC) a tenu une réunion, le 17 novembre au Ministère de l’écologie. Décision a été prise de retirer des sites internet les données sensibles, jugées trop précises, concernant les 1 170 sites classés Seveso en France.
Sûreté vs prévention des risques
Une entorse au Plan de prévention des risques technologiques, qui impose aux industriels de rendre public nombre d’informations concernant leurs sites Seveso. "Cela répondait à un besoin majeur de transparence, a expliqué Philippe Prudhon, le directeur des affaires techniques de l’UIC à l’Usine Nouvelle, car bon nombre de parties prenantes avaient l’impression que nous cachions des choses. Or nous n’avons rien à cacher. Nous avions donc mis énormément de précisions en libre accès sur des sites Internet, mais pour une infime minorité de personnes qui voudrait nuire, c’est une mine d’informations. Il faut conserver cet objectif de dialogue avec les riverains tout en assurant leur sûreté."
Les industriels pourraient continuer à indiquer la quantité de produits dangereux hébergés au sein d’une usine, mais ne plus préciser en détail le type exact de produits et le bâtiment en question.
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