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C'est le jour J(O) pour Paris 2024. Ce 13 septembre à Lima au Pérou, le CIO a désigné Paris comme organisatrice des Jeux olympiques de 2024. C'est la fin d'une aventure et le début d'une autre : sept ans pour préparer l'arrivée de dizaines de milliers d'athlètes, spectateurs et observateurs.
L'événement devrait d'abord profiter aux grands groupes français. Certains ont d'ores et déjà soutenu la candidature de Paris comme Orange, Vivendi, Accor, BNP Paribas, la SNCF et la RATP… Ils pourraient rempiler comme sponsors, mais aussi bénéficier directement ou indirectement des travaux liés à la construction du village olympique à Saint-Denis (les logements construits doivent être "un laboratoire d'innovation durable", promet le comité Paris 2024) , à l'amélioration des transports franciliens. Mais le projet prévoit peu de nouvelles infrastructures et la création de nouvelles lignes de métro et de tram était déjà actée avec le projet Grand Paris.
25 millions d'euros pour l'innovation
Et pour l'innovation et les start-up au sens large ? Dans son budget prévisionnel, le comité de candidature a prévu 428 millions d'euros pour la technologie (dont une majorité pour le poste "télécommunications"), avec seulement 25 millions spécifiquement dédiés à "l'innovation technologique et aux nouveaux usages visant à améliorer l'expérience des spectateurs et des athlètes". Une goutte d'eau, au regard des 7 milliards d'euros de budget au total.
Les futurs JO seront "
une vitrine de l'innovation et de la créativité " de la French Tech et un "accélérateur de projets innovants", avait promis le comité de candidature : il faudra le prouver par d es actes en donnant des débouchés aux start-up, PME et entreprises innovantes. Peut-être par l'intermédiaire des grands groupes impliqués dans l'organisation, dans une optique d'open innovation ?
Quelle place pour les start-up ?
Le comité de candidature avait envoyé quelques signaux positifs aux start-up en amont du dépôt du dossier de candidature. En partenariat avec Numa, il avait lancé en 2016 l'appel "Smart Paris 2024" aux start-up pour proposer des innovations dans cinq domaines : smart city, smart event, smart experience, smart mobility, smart sport. Plus de 200 dossiers avaient été déposés et huit avaient été récompensés. Le hacking de l'hôtel de ville, en mars 2017, avait également été consacré à la candidature de Paris 2024. Ce "processus d'innovation" doit "accélérer" jusqu'à l'événement et perdurer au-delà. Ce sera l'une des (nombreuses) tâches du futur Cojo, le "comité d’organisation des jeux", qui doit être formé d'ici février 2018.
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