Livraison par drone : Cdiscount accélère avec le projet Pelican
Cdiscount veut utiliser des drones pour transporter des colis depuis son entrepôt jusqu'à des points de relais, situés en centre-ville. Objectif : réduire ses délais de livraison et améliorer l'expérience client. L'e-commerçant, détenu par le groupe Casino, devrait bénéficier des avancées techniques du projet Pelican. Officialisé au salon du Bourget 2017, le programme réunit une brochette d'acteurs dont la société Air Marine, Thales ou encore l'Onera.
Impossible d'y échapper. Dans l'univers du e-commerce, l'amélioration de l'expérience client passe nécessairement par la réduction des délais de livraison. Pour exceller en la matière, Cdiscount (groupe Casino) n'a pas peur d'explorer une piste, bien souvent critiquée quant à sa faisabilité technique et réglementaire : la livraison de colis par drone.
A l'occasion du salon international de l'aéronautique et de l'espace, qui se tient du 18 au 25 juin 2017 au Bourget, la société bordelaise Air Marine a officialisé le coup d'envoi du projet Pelican (pour Projet d’étude de livraison de colis aérien en Nouvelle-Aquitaine). Objectif : permettre à Cdiscount de développer la livraison par drone en centre-ville.
Relier l'entrepôt aux points de relais
Dans les détails, le projet Pelican vise à développer un drone permettant de transporter des produits allant jusqu'à 5 kg en zone urbaine. Le drone ne sera pas piloté manuellement mais se déplacera de manière autonome. Un responsable sera, en revanche, en charge de surveiller l'évolution de plusieurs aéronefs en même temps et pourra intervenir en cas de besoin.
L'idée n'est pas de livrer les colis au domicile des clients, mais de faire le lien entre l'entrepôt et les points de collecte en centre-ville, avec la possibilité pour le client de retirer son colis à ce point relais ou d'être livré sur les dernières centaines de mètres par coursiers à vélo.
Un drone sûr et accepté par les usagers
Spécialisée dans l'intégration des systèmes aériens automatiques, la société Air Marine n'œuvrera pas seule sur ce projet. Il rassemblera aussi Thales, Ims, Robotics Industry, Serma Technologies et l'Onera.
L'un des principaux défis que devront relever les différents membres du projet concerne la sûreté de fonctionnement. "Il faut intégrer de la redondance avec des systèmes alternatifs. Il faut faire appel à des programmes différents pour que les probabilités de défaillance du drone soient nulles", expose Gilles Olichon, fondateur d'Air Marine. Le drone devra aussi résister aux potentielles cyberattaques et être en mesure de "voir et d'éviter" pour éliminer le risque de collision avec d'autres engins. Cette capacité dépendra directement de l'équipement logiciel et des moyens de communication de l'aéronef.
L'autre grand défi concerne l'acceptation sociale d'un tel service."Le trafic peut être très important. Comme pour les aérodromes, on peut imaginer des fréquences élevées avec un atterrissage toutes les 1 ou 2 minutes, mais il faut prendre en compte l'acceptation sociale de ce nouvel élement qui empreinte l'espace aérien", explique Gilles Olichon.
Un premier prototype d'ici 2019
Côté calendrier, une démonstration de premier niveau est attendue d'ici l'année prochaine, avant la mise en place d'un premier prototype d'ici 2019. Viendront ensuite des développements techniques complémentaires. Pas de date précise, en revanche, sur l'industrialisation du dispositif, puisqu'elle devrait essentiellement dépendre de l'évolution de la réglementation.
La livraison de colis n'est pas la seule application que Cdiscount étudie. Engagé dans une approche de logistique 4.0, le deuxième site marchand de France planche également sur l'utilisation de drones pour réaliser des inventaires de nuit.
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