Lutter contre les fake news, le défi de Neutral News
A l'occasion de VivaTechnology qui s'est déroulé du 16 au 18 mai 2019, nous avons découvert Neutral News, une start-up qui s'attaque à la diffusion de fausses informations.
Fake news, désinformation, mal-information deviennent une préoccupation grandissante pour les médias. A l'heure où le monde est hyper connecté, l'information quasi instantanée semble délaisser la qualité au profit de l'info-buzz. Si cela peut faire rire certain, cela peut être dommageable pour d'autres.
Face à ce constat, à l'occasion de Viva Technology 2018, trois étudiants ingénieurs de l’EPITA avaient remporté la 3e place du concours Microsoft Imagine Cup avec Neutral News, une start-up qui s'attaque au problème de la fiabilité de l'information sans avoir d'impact sur la liberté d'expression.
l'intelligence artificielle permet un meilleur jugement
Neutral News lance sa solution fin 2018 sous la forme d'une interface digitale, fonctionnant comme un tableau de bord. L'actualité y est regroupée en temps réel sur la plateforme, en fonction des préférences de l'utilisateur.
Si ce concept se rapproche du flux Google Actualités, Neutral News y apporte toutefois un angle de vue supplémentaire. Grâce à différents indicateurs relatifs à l'annonce, la start-up souhaite encourager la prise de recul. Il est possible de connaître le lieu de l'actualité, les termes similaires entre les articles qui sont des indications sur les pratiques de plagiat. Afin de juger la pertinence et la fiabilité, le lecteur pourra également attribuer une note.
"Aujourd'hui, nous avons 7 000 sources, des sites des blogs, mais l'utilisateur peut en ajouter d'avantage", explique Jonas Bouaziz, un des fondateurs de la start-up. Il suffirait pour cela de rentrer l'adresse du site pour le faire rentrer dans la boucle d'analyse.
favoriser la prise de recul
Neutral News travaille au développement de sa solution avec le ministère des Affaires Etrangères et de l'UE. En effet, comprendre la propagation de l'information permet aussi de comprendre les contextes économiques et géopolitiques. Selon le co-fondateur, "il y a peu de chance qu'il ne se passe rien dans un endroit du monde. Si un lieu est moins couvert en information, on le voit directement, avec un vide au niveau des indicateurs. On peut alors se poser des questions relatives à la censure dans les Etats, ou à leur équipement en télécommunications".
Les étudiants travaillent également sur de futurs projets permettant de repérer les pratiques de "bashing", qui sont des formes de dénigrement pouvant affecter les entreprises comme les personnalités. "Nous travaillons sur un classificateur d'information pour tweeter, nous avons constaté le réveil de nombreux robots pour des événements, tels que les campagnes électorales, mais aussi l'Eurovision", précise Jonas Bouaziz. Dans les prochains mois, la start-up souhaite améliorer son algorithme déjà capable de gérer 8 langues (français, anglais, italien, espagnol, portugais, néerlandais, allemand et russe). "Nous travaillons sur la prochaine version qui permettra d'être agnostique en terme de langues. Nous voulons en particulier nous concentrer sur les langues orientales et asiatiques", déclare Jonas Bouaziz.
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