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Grenoble est le quatrième exemple du dossier "Mairies 4.0", consacré aux projets numériques des collectivités territoriales françaises.
Short Edition, éditeur littéraire collaboratif, a en effet installé dans la ville des bornes qui impriment... des histoires courtes.
De quoi égayer le temps d'attente des citoyens lors de leurs démarches de service public.
Sarah Sermondadaz
Le papier, grand perdant du numérique ? Pas forcément. A l'heure où les services publics incitent leurs usagers à faire de plus en plus de choses depuis leur smartphone, la ville de Grenoble a adopté une démarche à contre courant. Elle a installé dans des lieux d'attente comme la Mairie des bornes très spéciales. Leur principe ? Imprimer gratuitement des histoires courtes, sur des rouleaux de papier au format ticket de caisse. "C'est un peu comme un ticket de boucherie, mais avec un contenu noble", plaisante Christophe Sibieude, président et co-fondateur de Short Edition, la maison d'édition communautaire à l'origine du prototype.
Quelques minutes de Digital detox
"Nous avons eu cette idée en pensant aux distributeurs automatiques de snack", s'amuse le co-fondateur de la maison d'édition. Le hasard a fait le reste : Eric Piolle, Maire de Grenoble, visite les locaux de la société alors que celle-ci expérimente avec ses premiers pilotes. Décision est alors prise : ces machines seront installées et testées en ville. Le concept ? Pour le moins low tech : 3 boutons correspondant au temps de lecture souhaité (1, 3 ou 5 minutes) et une imprimante. "Notre distributeur n'a même pas d'écran", précise Christophe Sibieude.
Mais derrière la façade sans écran, la plate-forme d'édition collaborative représente une communauté de presque 10 000 auteurs et 141 000 abonnés, qui reçoivent régulièrement des contenus entièrement gratuits. "A l'origine, nous proposions des contenus courts afin qu'ils soient lisibles sur les petits écrans nomades, poursuit le co-fondateur. Mais comme le smartphone prend de plus en plus de place, le papier peut devenir synonyme de pause."
Des récits collaboratifs
Quelques minutes de déconnexion, en somme... mais aussi l'opportunité pour les lecteurs de saisir la plume. Short Edition se présente comme un concours de nouvelles permanent. "De quoi boucler la boucle !, s'enthousiasme le chef d'entreprise. Puisqu'on peut aussi faire écrire les locaux, ceux qui lisent les nouvelles courtes pendant leurs temps d'attente." De quoi donner vie à de nouveaux usages B2B : "Nous envisageons à terme d'installer nos distributeurs dans des lieux d'attente privés, tels que les hotels."
"Les bornes ont aussi été installées dans des bibliothèques, avec l'approbation des bibliothécaires", indique Laurence Comparat, adjointe à l'accès à l'information et aux données publiques qui compte ainsi observer si les usages diffèrent suivant le lieu d'attente, et la façon dont les citoyens s'emparent du dispositif.
Le regard de l'élue
Laurence Comparat, adjointe à l'accès à l'information et à la libération des données publiques à la mairie de Grenoble
"Nous menons plusieurs chantiers numériques de front, dont ces "distributeurs d'histoires courtes" ne sont qu'une fraction. Quelques autres initiatives que nous menons : les logiciels libres, l'open data, et le transport. Lorsque c'est possible, nous essayons de faire migrer les systèmes informatiques de nos services vers des solutions en logiciels libres. Côté open data, nous conçevons un portail dont la version définitive paraîtra mi 2016. 50 jeux de données sont d'ores et déjà disponibles. Cela a permis de développer la plate-forme Métromobilité, et son application mobile. Le mode de calcul de la durée des itinéraires tient aussi compte des trains TER, et même du dénivellé du terrain pour les trajets en vélo."
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