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Comment mieux gérer l’entretien des villes au niveau local ? En demandant aux citoyens de signaler eux-mêmes les anomalies qu’ils constatent, assorties d’un maximum d’information ! C’est le principe d’AlloMairie, un service déployé à Saint-Quentin (Aisne) en 2011. Le principe est simple : un formulaire web qui permet de déclarer des incidents par catégories (problèmes de voirie, de signalisation, de propreté, d'éclairage public...). Le service dispose aussi d'une permanence téléphonique. "Le téléphone, c’est tout de même plus convivial qu'un formulaire, en tout cas à l’échelle de notre ville à taille humaine", sourit Frédérique Macarez, adjointe au maire en charge du développement. De quoi simplifier le travail de veille des agents municipaux, qui peuvent se rendre plus facilement sur place, s'ils connaissent la localisation des dysfonctionnements.
De la hotline téléphonique à l'application mobile
4 ans plus tard, le service a fait son chemin… et quelques émules au passage. "Nous avons au départ développé AlloMairie comme un produit sur-mesure, explique Thibaut Prouveur, directeur associé de Spallian, l’éditeur de la solution. Puis nous l’avons repackagé pour en faire TellMyCity, une application mobile aujourd’hui utilisée par plus de 15 villes en France". Parmi ces villes : Issy-Les-Moulineaux, Saint-Etienne, Montauban, Lège-Cap-Ferret… "Notre clientèle-cible, ce sont les villes de taille moyenne, qui comptent environ 8000 habitants, poursuit le directeur associé. Les très grandes ville sont déjà suréquipées".
Mais en donnant la parole au peuple, les services publics ne risquent-t-ils pas d'être débordés face au nombre de retours à traiter ? "Au début du déploiement de l'outil, les mairies utilisatrices comptabilisent en moyenne 30 retours par semaine, précise Thibaut Prouveur. A ce stade, il n'y a pas encore besoin d'un outil d'analyse spécifique. Mais les collectivités peuvent le mettre en place dans un deuxième temps."
Aux apps citoyens
"Il y a une certaine flexibilité dans la définition des catégories de signalement, précise encore le directeur associé. Elle peuvent être adaptées aux spécificité de la ville, comme avec la catégorie plages du Cap Ferret." Et il ne s'agit pas seulement de remonter des dysfonctionnements, mais aussi de "suggérer une idée, ou féliciter la ville", explique la société sur son site web. Une façon d'impliquer le citoyen dans la gestion quotidienne de sa ville... qui n'est pas la seule sur son marché.
Car les apps citoyennes ont le vent en poupe. Ainsi l'application Fluicity se présente aussi comme un outil de communication avec la ville, se doublant d'une plate-forme de démocratie participative. Comme TellMyCity, la plate-forme permet d'interagir directement avec les services de la ville en livrant avis, remarques et suggestions. En retour, les élus peuvent s'adresser directement aux administrés, et lancer des sondages, questions ou concertations autour des projets urbains à venir. Le projet est expérimenté à Vernon (Eure) depuis le 6 novembre 2015.

Frédérique Macarez, adjointe au développement à la mairie de Saint-Quentin
"Je suis en charge du développement de la ville, et le numérique en fait évidemment partie. Allomairie nous a permis d'améliorer nos relations avec nos concitoyens, et d'être plus efficace dans l'organisation du travail de nos équipes. Déchargés de la gestion des relations avec les administrés, nos agents ont plus de temps pour les interventions techniques. Nous avons beaucoup d'autres projets en lien avec le numérique : notre plan robonumérique, ou l'open data, par exemple. A ce titre, nous venons de rejoindre le réseau international Open and Agile Smart Cities. Nous avons ainsi monté un groupement de villes françaises avec Amiens,Valenciennes et Arras, et sommes les seules villes françaises représentées. L'initiative compte aussi Barcelone, Amsterdam, Helsinki..."
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