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Mairies 4.0 : Mémoire (digitale) d'outre-tombe au cimetière de Mackenheim
Notre dossier "Mairies 4.0" sur les initiatives numériques des collectivités locales nous emmène aussi en Alsace, où la transformation digitale ne concerne pas seulement les data des vivants.
Elle peut aussi aider à numériser les archives, ou à mettre en oeuvre le devoir de mémoire envers nos défunts.
La commune de Mackenheim, par exemple, a choisi de poser des QR codes sur les stèles de son cimetière, qui date du 17e siècle.
De quoi expliciter l'histoire des personnalités historiques et du lieu.
Sarah Sermondadaz
Il y a quelques années déjà, certains prophétisaient le cimetière "connecté", garant d'une certaine immortalité numérique. Le principe : apposer sur les stèles des QR codes, qui permettent d'accéder à une fiche d'information sur le défunt grâce à un simple flash de smartphone. Trois ans plus tard, où en est-on ? Malgré un indéniable succès à l'étranger (au Royaume-Uni, au Danemark, au Japon...), l'initiative a eu du mal à percer en France, le site Funeraire-Info allant même en 2014 jusqu'à considérer l'opération comme un "flop".
Et pourtant, les QR codes commencent à fleurir sur les tombes françaises, timidement. Comme par exemple, dans la commune de Mackenheim (740 habitants), mais aussi à Hoerdt (environ 4400 habitants) et à Lavoncourt (environ 340 habitants). Toutes des municipalités de petite. De quoi limiter les résistances : les QR codes au cimetières ont récemment inquiété un sénateur, qui voyait d'un mauvais oeil le manque d'intelligibilité de ces motifs sybillins pour le promeneur n'étant pas muni de smartphone.
Le patrimoine historique, un levier de digitalisation ?
Mais qu'est-ce qui peut pousser un village à investir dans les QR codes au cimetière ? "Notre cimetière israélite est classé monument historique, et abrite des notables du 17e et 18e siècle, explique Jean-Claude Spielmann, Maire de Mackenheim. De par notre proximité avec l'Allemagne, il a une histoire particulière. Il a notamment accueilli des défunts allemands à partir du 18e siècle. Mais est-ce qu'un visiteur peut comprendre toute l'histoire qui sous-tend ce cimetière ? Nous avons mis en place ce système de QR codes afin d'aller au-delà du simple prospectus ou panneau explicatif."
A la clé : un système bâti avec la société Com'Est, qui se spécialise dans l'édition de logiciels funéraires. Première étape ? La numérisation des épitaphes. "Les QR codes permettent ensuite d'accéder aux traductions des épitaphes, écrites en hébreu", poursuit Jean-Claude Spielmann. Preuve que la numérisation des cimetières n'est pas qu'un énième gadget de la technologie : elle peut aussi aider à consolider les archives historiques, notamment généalogiques. D'autres villes plus grandes, comme Arras, ont opté quant à elles pour la numérisation du cimetière et la mise en place d'une borne interactive.
Le regard de l'élu
Jean-Claude Spielmann, maire de Mackenheim
"J'ai porté le projet de numérisation du cimetière moi-même. Pourquoi ? Parce que c'était une façon de valoriser notre patrimoine historique. Nous avons choisi la société Com'Est car elle assurait déjà la gestion de notre cimetière catholique. Je ne sais pas si nous prendrons d'autres initiatives de ce type avec les QR codes. Pour la plupart de nos autres monuments historiques, notre site web nous suffit."
Mairies 4.0 : Mémoire (digitale) d'outre-tombe au cimetière de Mackenheim
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