Margrethe Vestager abandonne temporairement son poste de commissaire à la Concurrence
La responsable danoise, connue pour les amendes infligées aux géants technologiques, vise la présidence de la Banque européenne d'investissement.
Une page commence peut-être à se tourner à la Commission européenne. Mardi 5 septembre, Margrethe Vestager a annoncé sa mise en retrait temporaire de son poste de commissaire à la concurrence. Cette décision, attendue, s’explique par sa candidature à la présidence de la Banque européenne d'investissement (BEI).
L'élection doit se tenir mi-septembre lors de la prochaine réunion des ministres des Finances de l'Union européenne. La responsable danoise n’est pas la seule en lice pour ce poste. En cas d'échec, elle pourra récupérer son poste au sein de la Commission. En cas de succès, un nouveau commissaire sera nommé à ce poste stratégique.
Amendes pour les géants américains du numérique
En attendant le résultat du scrutin, les fonctions de Margrethe Vestager vont être partagées. Didier Reynders, le commissaire belge à la justice, récupère les dossiers liés à la concurrence. Vera Jourová, la commissaire tchèque chargée de la transparence et des valeurs, hérite des dossiers numériques, notamment le Digital Services Act (DSA) qui s’applique depuis le 25 août à 19 “très grandes plateformes”.
En poste depuis 2014, l’ancienne vice-première ministre danoise est probablement la commissaire la plus médiatique. Elle a bâti sa réputation en infligeant de lourdes amendes aux géants américains du numérique, en particulier Google, condamné à trois reprises entre 2017 et 2019 pour un montant proche de 9 milliards d’euros.
“Une Europe adaptée à l'ère du numérique”
Elle a aussi demandé à Apple de rembourser 13 milliards d’euros d’aides publiques versées par le gouvernement irlandais, mais jugées contraires aux règles européennes - une sanction depuis annulée, au moins temporairement, par le Tribunal de l’Union européenne.
En 2019, Margrethe Vestager est aussi devenue vice-présidente de la Commission européenne. Et elle a récupéré de nouvelles responsabilités, menant le programme “Une Europe adaptée à l'ère du numérique”. À ce titre, elle a supervisé la mise en place du DSA et de son pendant Digital Markets Act, qui entrera en vigueur en mars 2024. Mais aussi plusieurs projets de règlements, comme celui sur l’intelligence artificielle (IA Act) et celui sur les semi-conducteurs (Chips Act).
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