
Microsoft demande à ce que les législateurs se saisissent du sujet de la reconnaissance faciale. Par le biais d'un poste de blog écrit par son président Brad Smith, Microsoft a appelé jeudi 6 décembre 2018 à une réglementation de la reconnaissance faciale.
Microsoft affirme que si les bénéfices pour la société peuvent être importants, les dérives sont tout aussi nombreuses. Il faut notamment que cette technologie se développe en respectant les principes démocratiques et du respect de la vie privée. Même si cette technologie de reconnaissance faciale est émergente, il faut légiférer dès à présent afin de poser un cadre à son utilisation, poursuit Brad Smith. En fixant un tel cadre, les sociétés de la Tech pourront développer leur technologie et vendre leurs solutions en respectant les droits des citoyens.
Microsoft a adopté six principes
Toutefois, Brad Smith précise qu'il n'est pas nécessaire d'attendre que les gouvernements légifèrent pour encadrer cette technologie. Les sociétés de la Tech se penchant sur le développement de la reconnaissance faciale peuvent se fixer leurs propres règles.
Au cours des six derniers mois, Microsoft a discuté avec ses employés, ses clients, des universitaires, des personnes provenant d'agences gouvernementales et des membres de la société civile avant de définir et fixer ce cadre. Six principes découlent de ces discussions, et seront étayés courant de la semaine prochaine : équité (développer et déployer une technologie de reconnaissance faciale de manière à ce que tout le monde soit traité de la même façon), transparence (communiquer de manière claire sur les capacités et les limites de la technologie), responsabilité (encourager et aider ses clients à déployer la technologie de reconnaissance faciale de façon à ce qu'un contrôle humain approprié puisse être réalisé, surtout lorsque cette technologie peut affecter leur vie), non-discrimination (prohibe l'utilisation de sa technologie à des fins discriminatoires), information et consentement des consommateurs (encourage ses clients à informer les citoyens et demander leur consentement avant l'utilisation de cette technologie), et une surveillance en accord avec la loi (demande la mise en place de garde-fous au niveau législatif).
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