
Microsoft a annoncé le programme "AI for Health" le 29 janvier 2020. Il a pour but de trouver de nouveaux remèdes à des maladies qui touchent un grand nombre de personnes et essayer d'en faire bénéficier les pays en voie de développement. "Il est impératif de se concentrer sur les inégalités en matière de santé pour améliorer l'accès aux soins pour les populations défavorisées", a déclaré John Kahan, responsable de l'analyse des données chez Microsoft. A savoir que le programme "AI for Health" est le cinquième programme de "Microsoft AI for Good", une initiative de 165 millions de dollars pour replacer l'humain au cœur des nouvelles technologies.
Un fonds de 40 millions de dollars
Prévu sur cinq ans, ce fonds de 40 millions de dollars doit bénéficier à des organisations à but non lucratif, des chercheurs et des industriels de la santé. Ils auront accès aux technologies développées par la firme américaine, notamment des outils d'intelligence artificielle et de cloud computing ainsi que "certaines subventions financières".
Le programme "AI for Health" repose également sur des partenariats. Microsoft va, par exemple, s'associer au Seattle Children's Research Institute pour tenter de comprendre les causes du syndrome de la mort subite du nourrisson ou encore avec la Fondation Novartis pour travailler sur la lèpre.
"AI for Health" se concentra sur trois domaines clés : l'accélération de la recherche médicale pour faire progresser la prévention et le traitement des maladies, une compréhension plus poussée de la mortalité et de la longévité, et la réduction des inégalités en matière d'accès aux soins. Microsoft prend l'exemple de la rétinopathie diabétique, une maladie oculaire qui provoque la cécité. 463 millions de personnes en souffriraient actuellement à travers le monde. La vision par ordinateur, l'une des branches de l'intelligence artificielle, pourrait permettre de détecter les premiers signes de l'affection pour administrer les traitements adaptés le plus rapidement possible.
Protéger les données de santé par chiffrement
Conscients des enjeux, la firme de Redmond indique que les données de santé seront traitées dans le respect de la vie privée. "Nous travaillons dur pour fournir des technologies de confidentialités basées sur le travail mené par Microsoft et des universitaires, baptisé confidentialité différentielle", a indiqué John Kahan. La confidentialité différentielle est une façon de "chiffrer" des informations, car le simple fait de supprimer le nom d'un utilisateur de ses données ne suffit pas à le rendre anonyme. Il est facile de ré-identifier une personne dans un ensemble de données à l'aide de calculs mathématiques spécifiques. Cette méthode injecte un signal qui va, en quelque sorte, suffisamment brouiller les pistes pour empêcher les recoupements d'informations.
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