Mirakl emprunte 100 millions d'euros pour financer de nouvelles acquisitions
Le spécialiste français des places de marché veut poursuivre ses acquisitions. Il cible notamment des start-up dans le domaine de l'intelligence artificielle.
100 millions d’euros pour financer de potentielles acquisitions. Mardi 1er août, Mirakl a annoncé la signature d’une ligne de crédit auprès de cinq grandes banques, dont BNP Paribas et Société Générale.
Cette opération doit permettre au groupe français, spécialisé dans la création et la gestion de marketplaces, de racheter des start-up à bon prix, dans un contexte difficile de chute des financements et des valorisations. Au premier semestre, le nombre de fusions et acquisitions de start-up a atteint un niveau record en France, selon les décomptes du fonds Avolta Partners.
Acquisitions dans l'IA
“Grâce à cette ligne de crédit syndiqué nous allons pouvoir effectuer des opérations de M&A structurantes qui permettront de renforcer encore plus l’avance technologique de Mirakl et la performance des marketplaces de nos clients”, explique Philippe Corrot, l’un des deux patrons de la société parisienne. Celle-ci cible notamment des spécialistes de l’intelligence artificielle.
Fondée en 2011, Mirakl agit dans les coulisses de nombreux sites d’e-commerce, comme ceux de Carrefour, des Galeries Lafayette ou encore de Conforama. Sa solution leur permet d’ouvrir des places de marché et ainsi d’enrichir très rapidement leur catalogue, sans avoir à constituer des stocks ni à gérer la logistique. Le groupe revendique 135 millions de dollars de revenus annuels récurrents.
555 millions levés en 2021
Depuis son lancement, Mirakl a levé près d’un milliard de dollars, dont 555 millions lors d’un tour de table mené en 2021, qui lui avait permis d’atteindre une valorisation de 3,5 milliards. La société assure que sa trésorerie reste “solide”, lui permettant de financer plusieurs années d’activité.
La ligne de crédit souscrite par Mirakl, qui représente “une étape importante dans sa maturité financière”, selon Philippe Corrot, doit lui permettre de financer des acquisitions sans toucher à sa trésorerie. Ou de mener une nouvelle levée de fonds, dans des conditions probablement moins favorables que la précédente. L’an passé, Mirakl avait mis la main sur la start-up Target2Sell, qui a développé un outil de recommandation dopé avec des algorithmes d'intelligence artificielle.