[Mobilité propre] Les propositions de l'Etat pour accélérer le covoiturage et l'autopartage
Voies de circulation dédiées, indemnisation de l'employeur, places de stationnement réservées,… A l'occasion de la présentation des mesures de l'Etat en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l'air vendredi 20 juillet 2018, le gouvernement a dévoilé quelques pistes de réflexions en faveur du covoiturage.
Léna Corot
Nicolas Hulot, ministre de la Transition Ecologique et Solidaire et Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports ont dévoilés, vendredi 20 juillet 2018 les engagements de l'Etat en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l'air. Des annonces qui devraient être retranscrites dans la loi d'orientation sur les mobilités. Et sur ce point, le covoiturage a le vent en poupe.
Au-delà du critère de la réduction des émissions polluantes, aux yeux du gouvernement, le covoiturage peut d'une part contribuer à réduire la congestion dans les zones denses et d'autre part pallier l'absence de service de transport régulier dans les zones peu denses. C'est pourquoi l'Etat souhaite favoriser le développement de ce type de mobilité.
Développement des mobilités partagées
Le gouvernement annonce dans son plan vouloir accélérer le développement des mobilités partagées comprenant "l'autopartage, le covoiturage ou plus largement toute forme de partage de trajet ou de véhicule". Comment souhaite-t-il s'y prendre ? L'Etat s'engage à accompagner la mise en place de voies de circulation dédiées aux transports en commun ou au covoiturage. De telles expérimentations sont déjà menées en Île-de-France et ces voies pourraient être partagées avec les transports en commun ou les véhicules à très faible émission.
Mais pas seulement. "La participation des employeurs aux frais de covoiturage" est aussi évoquée. Quelle forme pourrait-elle prendre ? Sera-t-elle obligatoire ou facultative ? Aucune précision n'a pas pour l'instant été donnée. Autre point important : les autorités organisatrices de la mobilité auront la possibilité d'organiser un service public de covoiturage ou de soutenir les services de covoiturage privés.
Afin de les aider, l'Etat veut mettre en place "une plate-forme numérique de preuves de covoiturage". Mais là encore très peu de détails sont donnés. Il est seulement précisé qu'elle pourrait permettre de donner accès à des avantages comme des subventions publiques ou l'utilisation de places de stationnement.
Des ZFE qui peuvent inciter au covoiturage
L'Etat propose une charte d'engagements aux collectivités territoriales, à charge pour elles de l'accepter ou non. Cette dernière sera officialisée avec les collectivités le souhaitant le 8 octobre 2018. L'idée est d'aider les collectivités à mettre en œuvre des zones à faibles émissions (ZFE) afin d'interdire la circulation des véhicules les plus polluants dans ces zones sans (trop) pénaliser les citoyens.
Les collectivités ont la possibilité d'édicter elles-mêmes des dérogations afin d'autoriser des véhicules à circuler dans ces zones. De telles dérogations pourraient par exemple être accordées aux personnes effectuant du covoiturage. Surtout que le gouvernement s'engage "à mettre en place des financements dédiés aux alternatives à la voiture", ce qui pourrait passer par le soutien des trajets domicile-travail en covoiturage.
Des licences pour le free floating Avec l'arrivée d'acteurs de plus en plus nombreux proposant des services de mobilité en libre-service, l'Etat se devait de s'exprimer. Le gouvernement a annoncé vouloir instaurer des licences pour réguler les services de location de véhicules en libre-service sans stations d’attache tels que les vélos, voitures ou scooters. Ces licences ayant pour but d'aider les mairies à réguler ces nouveaux acteurs. L'Etat devrait en dire plus au moment de la présentation de la loi d'orientation sur les mobilités.
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