Monoprix veut s'offrir le spécialiste de la chaussure en ligne Sarenza
En faisant l'acquisition du spécialiste de la chaussure en ligne Sarenza, Monoprix entend devenir un leader omnicanal du lifestyle. En parallèle, l'enseigne des centres-villes du groupe Casino a développé une démarche similaire sur la partie alimentaire.
Monoprix accélère sa transformation digitale. Le groupe Casino qui détient l'enseigne a fait savoir ce lundi 19 février qu'il était entré en négociations exclusives pour s'offrir l'e-commerçant Sarenza, spécialiste de la vente de chaussures.
250 millions d'euros de ventes
La finalisation de la transaction, dont le montant n'a pas été dévoilé, devrait avoir lieu dans les prochaines semaines. Elle reste soumise à la consultation des instances représentatives du personnel de Monoprix et de Sarenza et à l'approbation de l'autorité de la concurrence, précise le communiqué de presse.
Fondé en 2005, le site marchand est dirigé par Stéphane Treppoz et Hélène Boulet-Supau. Basé à Paris, Sarenza propose 40 000 modèles de chaussures de plus de 650 marques. Lors de son dernier exercice, l'entreprise a réalisé plus de 250 millions d'euros de ventes, avant retours. Depuis 2016, plus de 50% de son chiffre d'affaires est réalisé à l'international. Sarenza est active dans 27 pays européens et emploie plus de 300 salariés.
Monoprix entre en négociations exclusives en vue d’acquérir Sarenza. On s’est battus seuls face au pouvoir des GAFAs mais c’est un combat déséquilibré. On sera plus forts pour innover ensemble. Une obsession pour ces deux belles enseignes françaises : la satisfaction des clients!
— Stéphane Treppoz (@StephaneTreppoz) 19 février 2018
Cap sur le e-commerce alimentaire et non-alimentaire
En s'offrant Sarenza, Monoprix explique vouloir se positionner comme un "leader omnicanal du lifestyle". Depuis quelques mois, l'enseigne des centres-villes multiplie les initiatives pour se renforcer dans le e-commerce.
Sur la partie alimentaire, Monoprix va utiliser la plate-forme logistique et les logiciels propriétaires du britannique Ocado, roi de l'automatisation. Dans le cadre de ce rapprochement, un entrepôt de dernière génération devrait entrer en service en région parisienne d'ici deux ans. En décembre dernier, Monoprix est également entré au capital de la start-up Epicery pour muscler son offre en ligne.
Le graal de l'omnicanalité
Depuis quelques mois, les rapprochements entre les réseaux de distribution physiques et les pure players tendent à essaimer pour créer des logiques d'omnicanalité. En janvier dernier, Spartoo, le spécialiste grenoblois de la chaussure en ligne, s'est offert le réseau de boutiques André.
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