Motorola Solutions dévoile sa première tablette durcie
À l'opposé de l'iPad, la nouvelle tablette ET1 de Motorola ne brille pas par son design ou par ses fonctionnalités multimédia. Mais elle intègre un lecteur de codes à barres, des applications professionnelles... et toutes sortes de composant durcis censés répondre aux attentes de certains marchés verticaux.
Christophe Dutheil
Si Motorola Mobility vient d'être racheté par Google, Motorola Solutions, l'ex-branche entreprises de Motorola, reste elle indépendante et très active. L'entreprise (7,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2010) vient ainsi de présenter l'ET1, une nouvelle tablette tactile sous Android entièrement destinée aux professionnels. Elle sera commercialisée "au cours du quatrième trimestre 2011" à un tarif qui n'a pas encore été communiqué.
Le divertissement n'est pas à l'ordre du jour. Présentée comme la "première d'une catégorie émergente de tablettes dédiées au monde de l’entreprise", l'ET1 est au contraire positionnée par Motorola Solutions comme un "appareil professionnel plus résistant, qui intègre un lecteur de codes barres et un lecteur de bandes magnétiques en option."
Entre autres atouts pour les entreprises, cette tablette de 7 pouces bénéficie d'une "structure durcie" pour résister aux éventuelles chutes, d'une batterie échangeable "à chaud", d'un "localisateur d'articles" et d'une application destinée à la "vente assistée". S'y ajoutent une connectique adaptée aux lecteurs de codes barres portables Bluetooth et autres lecteurs de cartes de paiement mobile, et un "châssis" d'écran personnalisable "aux couleurs de la marque du détaillant".
Toutes choses qui pourraient permettre à l'ET1 de se faire une place sur un marché largement dominé par la tablette d'Apple, selon Maximilien Pyée, responsable communication et marketing de The Apps Factory, une jeune pousse française spécialisée dans le développement d'applications pour l'iPhone et l'iPad. "L'iPad s'est imposé comme un terminal de choix sur le lieu de vente pour la mise en valeur des produits, notamment parce qu'il est bien adapté à la vidéo, à la réalité augmentée et aux visites virtuelles...", estime-t-il. "Mais il reste des besoins pour d'autres types de tablettes sur des marchés plus opérationnels, par exemple pour la gestion des stocks."
Motorola dispose en outre d'un atout précieux pour convaincre les entreprises : grâce au rachat de RhoMobile en juillet 2011, il propose désormais une plate-forme de développement en HTML5, permettant de concevoir des applications Web tournant à la fois sous les terminaux Android et sur ceux qui utilisent les systèmes embarqués Windows Embedded Handheld et CE de Microsoft. Baptisée RhoElements, elle devrait permettre aux grandes entreprises disposant de parcs de terminaux Windows de réduire les coûts de développement des nouvelles "apps" pour Android.
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