
Lors du MWC 2017, la start-Up Acklio présentera une solution qui devrait donner un sacré coup de pouce à la création d’objets connectés. Les informaticiens rennais proposent en effet une solution capable de compresser drastiquement les protocoles IP, utilisés par l’internet "classique". Dans nos ordinateurs et nos smartphones, qui utilisent les réseaux larges bandes du Wi-Fi aux réseaux 3,4 et 5G, cette technologie ne présente aucun intérêt. Pour les objets connectés qui font transiter leurs données par des réseaux LPWA (Low Power Wide Area comme Sigfox et LoRa), c’est tout simplement un verrou technologique qui est éliminé.
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Ces réseaux radio transmettent des informations à un débit très faible, soit 140 messages de 12 octets maximums chaque jour pour certaines technologies. Un format approprié aux petites données des objets connectés. Le problème vient plutôt de la conception du programme de ces objets. Comme aucune norme n’existe pour le moment, il faut personnaliser chaque mode de communication radio à chaque objet et oublier les protocoles IP habituellement utilisé sur internet. C’est justement ici que l’intérêt de la compression proposée par Acklio intervient. Avec cet outil dédié aux objets connectés, une "pile" de données IP est réduite à un seul octet. "Cela va tout simplement permettre de rattacher les réseaux LPWA aux réseaux internet, s’exclame Laurent Toutain, l’un des deux fondateurs d’Acklio. Concrètement, nos produits vont permettre d’écrire les programmes de l’IoT dans des protocoles standards et ainsi de réduire les coûts de conception."
Pour les sept Rennais d’Acklio, le Mobile World Congress de Barcelone sera l’occasion de présenter ces deux produits : un cœur de réseaux LoRa et l’intégrateur IP qui sera vraisemblablement proposé sous forme de licence. "C’est également le moment idéal pour obtenir des retours sur les possibilités d’utilisation de nos produits", précise Alexander Pelov, PDG de l’entreprise.
Fondée en mars 2016, Acklio est pour l’instant hébergée par l’IMT Atlantique, à Rennes. Une première levée de fonds est prévue cette année.
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