Conduite autonome : Navya demande un redressement judiciaire
Navya ne parvient plus à faire face à ses besoins de trésorerie et à ses dettes. Hier, la start-up française spécialisée dans la conduite autonome a demandé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire et a suspendu la cotation de ses actions en bourse.
La phase d’industrialisation et de commercialisation des navettes autonomes de Navya existera-t-elle un jour ? Rien n’est moins sûr. La start-up lyonnaise, qui connaît de nombreuses difficultés ces derniers temps, a annoncé avoir procédé le 25 janvier à une déclaration de cessation de paiements auprès du Tribunal de commerce de Lyon.
"L’objectif est d’évaluer toutes les solutions permettant de pérenniser l’activité, maintenir les emplois ainsi que rechercher des investisseurs dans le cadre d’un plan de redressement, par voie de continuation ou d’un plan de cession", explique le communiqué.
Navya suspendu en bourse
L’entreprise, cotée depuis 2018, a par ailleurs demandé à Euronext de procéder à la suspension de son cours de bourse, et elle semble pessimiste quant à l’issue de la procédure de redressement judiciaire : "la cotation des actions est maintenue jusqu’à nouvel ordre et pourrait éventuellement ne jamais reprendre".
Le titre de la société cotait à 3 centimes hier à la clôture, elle avait perdu 92% de sa valeur en six mois. Des pertes de 24 millions d'euros avaient été déplorées entre 2020 et 2021. La start-up française indique ne plus être en mesure d’émettre de nouvelles tranches d’obligations convertibles (OCA) et bons de souscription d'actions (BSA) d’un montant suffisant pour lui permettre de faire face à ses besoins de trésorerie et à ses passifs.
En fait, Navya n'a jamais trouvé de marché réceptif pour commercialiser ses véhicules. C’est pourtant le nerf de la guerre, la seule manière de combler les lourdes dépenses que nécessitent ce genre de technologies. Un problème dont semblent se rendre compte de nombreuses entreprises du marché ces derniers temps.
Ses tentatives d’adossement auprès d’investisseurs ont échoué
36 millions d'euros lui avaient pourtant été accordés cet été par le groupe Negma, une société d'investissement basée à Dubaï. Ses autres tentatives d’adossement auprès d’investisseurs ont échoué. Le Tribunal de commerce de Lyon devrait se prononcer sur cette demande d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire le 31 janvier prochain. S’il l’accepte, l’exploitation de la Société pourra se poursuivre pendant la période d’observation.
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