Navya dévoile son nouveau véhicule autonome : l’Autonom Cab

La start-up lyonnaise Navya spécialisée dans les véhicules autonomes présente le dernier modèle de sa gamme : l'Autonom Cab. 100 % électrique, la voiture veut proposer le service le plus sophistiqué de transport autonome. En parallèle, l'entreprise porte le combat des nouvelles mobilités face au gouvernement.

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Navya dévoile son nouveau véhicule autonome : l’Autonom Cab

Navya, le constructeur lyonnais de véhicules autonomes, a présenté ce mardi 7 novembre sa nouvelle voiture : l’Autonom Cab. Dévoilé à la cité du cinéma de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), l’engin veut représenter “le premier service de transport autonome, partagé et électrique.”

“Il est nécessaire que d’ici 10 ans, un citadin sur deux utilise les véhicules autonomes tous les jours”, projette Christophe Sapet, fondateur et président de Navya, en rappelant les problématiques de congestion, de pollution et de sécurité sur les routes. Conçu pour la ville et les déplacements à la demande, l’Autonom Cab peut transporter six passagers. Sur une application mobile ou sur un tableau de bord situé dans la voiture, l'utilisateur peut choisir une destination : une visite interactive de la ville ou des lieux d’intérêt situés à proximité. Il peut aussi réserver des places de cinéma et contrôler l’ouverture de la porte latérale via l’application. Le véhicule est équipé de la 4G, pour communiquer entre autres avec le centre de supervision qui est actif en permanence.

La technologie la plus sophistiquée du marché

Avec une autonomie de 10 heures, Navya présente un véhicule spacieux et imposant : longueur de 4,65m, largeur de 1,95m et hauteur de 2,1m. Il peut atteindre 90 km/h avec une vitesse d’exploitation de 50 km/h. Son rayon de braquage est de 5,5m. Ils devraient avoir une durée de vie de 7 ans, selon Christophe Sapet.

Pour un prix entre 230 000 et 250 000 euros, Navya revendique la technologie la plus sophistiquée du marché. Le "robot-taxi" combine une multitude de capteurs : dix capteurs Lidar, quatre radars, deux antennes GNSS, une centrale inertielle ainsi que six caméras auxquelles le centre de supervision peut accéder dans une situation que le véhicule ne saurait pas gérer seul. Des algorithmes de deep learning permettent aussi aux caméras de détecter et catégoriser les obstacles de mieux en mieux au fil du temps.

Laurent Smadja, référent technique pour la perception du véhicule, nous parle aussi du travail mis en place pour contrer les possibilités de piratage : "On a limité au maximum la connexion possible avec le véhicule. On a un système de supervision qui se connecte aux véhicules et vérifie que tout va bien. Cette connexion est ultra-sécurisée et c'est la seule qui sorte du véhicule. Aussi, les véhicules vont communiquer entre eux, grâce à un protocole de vehicle-to-infrastructure et vehicle-to-vehicle. Ce sont des protocoles qui sont de plus en plus sécurisés." Ces protocoles permettent également aux véhicules d'échanger des données sur le trafic ou sur des accidents de manière à améliorer leur circulation.

Figure de proue des véhicules autonomes en France

Alors que Navya fait l’éloge du "génie français" à travers son véhicule, la législation interdit encore la circulation des véhicules autonomes sur les routes françaises et les infrastructures peuvent être à la traîne. "C'est aussi aux pouvoirs publics d'instaurer, peut-être, des conditions qui sont favorables pour que les infrastructures des villes évoluent plus vite. C'est évidemment aux entités territoriales de le faire", interpelle Christophe Sapet. "Mais je crois que la compétition qui est en train de se dérouler au niveau mondial va permettre aussi la mise en avant de rampes communicantes entre les villes."

Au sein de la Cité du Cinéma, Elisabeth Dorne, ministre des transports, et Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires, ont assistét à la présentation. L'occasion d'envoyer des signes positifs pour de possibles expérimentations en France. Celles-ci devraient avoir lieu à Paris, dans le quartier des Invalides, avec du personnel de Navya dans un premier temps.

Des premiers déploiements pour mi-2018

Créée en 2014, la société Navya lançait en 2015 un minibus complètement autonome et électrique : Navya Arma, rebaptisé Autonom Shuttle pour s’intégrer dans la nouvelle gamme de véhicules de l’entreprise. A ce jour, 50 de ces modèles sont déployés à travers le monde.

Pour déployer ses véhicules, au second trimestre 2018, Navya a conclu des partenariats avec Keolis (pour l’Europe et les Etats-Unis) et le Royal Automobile Club (pour l’Australie). L’Autonom Cab doit également faire une démonstration lors du CES 2018 (Consumer Electronics Show) à Las Vegas, en janvier 2018. Navya propose dès aujourd’hui aux entreprises de passer commande. Les premiers modèles seront livrés dès le troisième trimestre 2018. D’ici la fin de l’année 2018, le constructeur espère atteindre un parc de plus de 300 véhicules.

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