Nemeio, le clavier universel aux touches e-ink, sortira cette année d'après LDLC

Après un passage remarqué au CES 2019 et une campagne Kickstarter en 2020, Nemeio, le clavier universel de LDLC dont les touches e-ink sont modifiables à l’infini, serait finalement proche du lancement. Une commercialisation retardée par la crise du Covid-19 couplée aux classiques problèmes liés à l’industrialisation.

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Nemeio, le clavier universel aux touches e-ink, sortira cette année d'après LDLC

On a des nouvelles de Nemeio, le clavier aux touches dont l’affichage est configurable à volonté grâce à la technologie e-ink (similaire à celle des liseuses). Développé par la cellule R&D du groupe français LDLC, il est conçu pour s’adapter à tous les alphabets, caractères et symboles de son choix, et permet de définir des comportements spécifiques en fonction de ses besoins grâce à un Contextual Switch qui changement sa disposition en fonction du logiciel utilisé.

Initié fin 2018, Nemeio avait fait un passage remarqué au CES en 2019, mais on n’en avait plus de nouvelles depuis sa campagne Kickstarter réalisée en 2020, malgré une sortie prévue en 2021. Enième échec d’un financement participatif dont les soutiens se retrouvent floués ? Non, mais une série de complications qui ont fortement retardé le projet. Contacté par L’Usine Digitale, LDLC explique notamment avoir subit de plein fouet la crise du Covid-19.

Quand le Covid-19 s’ajoute aux problèmes d’industrialisation

"Comme pour tout projet, entre le mockup qui valide la faisabilité et l’industrialisation, il y a de nombreux défis à relever. Défis qui ont été accentués par deux années de Covid. Il a été impossible de voir certains de nos fournisseurs, parfois impossible aussi d’avoir des composants avec des dates de disponibilités annoncées avec des délais de 5 ans, nous obligeant à revoir la carte et entraînant diverses conséquences sur le projet", confie la direction de LDLC.

L’entreprise s’est aussi heurtée aux écueils classiques de la production de matériel, que les Américains aiment à résumer par "hardware is hard". En l’occurrence, ses équipes se sont rendues compte en testant les échantillons de validation de la feuille de route que les moules étaient défectueux. "Nous avons reçu les premiers prototypes fabriqués à partir des moules finaux. Avec une mauvaise surprise sur le moule du casing qui semble faire trop de pression sur le clavier, nous sommes en train de voir comment corriger cela rapidement", révèle LDLC.

L’e-commerçant reconnaît qu’il puisse y avoir une frustration liée à ces retards : "La pression de nos clients est compréhensible, même si de notre côté nous faisons au mieux depuis le premier jour", tout en précisant que "les dépenses vont bien au-delà des financements que l’on a pu avoir, le Kickstarter avait été lancé pour savoir si le clavier intéressait un public ou pas et si nous devions investir dessus. Si le Groupe LDLC n’était pas derrière, le projet aurait périclité depuis longtemps."

Sortie prévue en 2023, pour un peu moins de 700 euros

Concrètement, les choses avancent désormais et LDLC table sur une sortie dès cette année, mais avec un prix revu à la hausse par rapport aux estimations d’origine, qui sera "proche de 690 euros". Réservé aux plus fortunés donc, même si l’on reste bien en deça du prix du concept Optimus par Art Lebedev, qui avait fait office de précurseur en 2011. C’est le prix de l’innovation, aucun autre clavier du genre n’existant à ce jour. Pour rappel, les soutiens de Nemeio sur Kickstarter avaient payé entre 199 et 269 dollars, avec un prix "commercial" qui était alors estimé à 399 dollars.

Néanmoins, LDLC indique ne pas avoir encore arrêté les spécifications techniques finales du produit à cette date, même s’il disposera toujours a priori de 81 touches. "Une fois le modèle définitivement prêt, nous réfléchirons a une version couleur et à travailler sur un modèle le plus fin possible pour imaginer un jour l’intégrer dans un ordinateur portable", précise l’entreprise.

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