Intelligence artificielle : Nvidia, Adobe, IBM et d'autres s'engagent auprès de la Maison-Blanche à s'auto-réguler
Huit entreprises investies dans les technologies d'intelligence artificielle ont rejoint OpenAI, Google et Microsoft dans leur effort d'auto-régulation. Sans dimension coercitive, l'accord signé avec la Maison-Blanche donne toutefois plus l'impression d'un vœu pieux que d'une vraie garantie contre d'éventuelles dérives.
Un mois et demi après la conclusion d'un accord entre les Etats-Unis et ses géants de la tech, lesquels s'engageaient à s'auto-réguler en ce qui concerne le développement de l'intelligence artificielle, d'autres grandes entreprises ont réitéré ces promesses.
IBM, Nvidia, Adobe, Stability AI, Scale AI, Palantir, Salesforce et Cohere ont ainsi rejoint volontairement les rangs d'OpenAI, Google, Meta, Microsoft, Amazon, Anthropic et Inflection AI, rapporte le média américain Axios.
Un accord volontaire et non contraignant
Porté désormais à 15, le nombre croissant de sociétés ayant fait un pas vers le gouvernement des Etats-Unis illustre l'urgence à réguler le secteur de l'intelligence artificielle. Elles s'engagent notamment effectuer des tests internes et externes d'ampleur avant de commercialiser leurs innovations, à développer des moyens techniques pour différencier les contenus générés par l'IA des autres (comme l'a annoncé Google récemment) et de partager avec les autorités du pays des informations sur les risques et les vulnérabilités de leurs outils.
Le chef de cabinet de la Maison Blanche, Jeff Zients, a confirmé dans un communiqué son intention d'exploiter les avantages de l'IA tout en anticipant les risques, en agissant "vite, très vite" : "Et c'est précisément ce que nous faisons en nous associant au secteur privé et en actionnant tous les leviers dont nous disposons pour mener à bien ce projet".
Toutefois, cette initiative, basée sur le volontariat des grands patrons de l'IA, n'aura aucun effet coercitif sur leurs entreprises. Aucune sanction n'est prévue dans ce cadre pour celles d'entre elles qui ne respecteraient pas leurs promesses et tous les acteurs (dont Apple) qui participent à l'essor de l'intelligence artificielle n'ont pas rejoint l'accord. Le gouvernement américain devra donc compter, en attendant l'entrée en vigueur d'un réel arsenal législatif, sur la bonne volonté des leaders de l'IA pour tenter de les contenir.
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