OpenDataSoft lève 5 millions d’euros pour se propulser à l’international
OpenDataSoft, la pépite française de l’open data, boucle une levée de fonds de 5 millions d’euros. De quoi financer son expansion aux Etats-Unis et en Europe, et conforter sa R&D.
OpenDataSoft va franchir un nouveau cap dans son développement. La pépite française de l’open data vient de lever 5 millions d’euros auprès des fonds d’investissement Aster Capital, Salesforce Ventures et Aurinvest. C’est la deuxième levée de fonds après celle de 1,5 million d’euros réalisée en juin 2015 auprès d’Aurinvest. La nouvelle opération vise à lui donner les moyens de son expansion à l’International : aux Etats-Unis, mais aussi en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne et au Portugal.
80 clients de 10 pays
Créée en 2011 à Paris, OpenDataSoft propose une plateforme cloud qui facilite aux administrations, opérateurs de services publics et grandes entreprises privées la diffusion et la valorisation de données ouvertes. La start-up compte aujourd’hui 80 clients issus de 10 pays, dont Total, Enedis, GRDF, Suez Environnement, le Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, la Région Ile de France, la SNCF, Veolia et m2ocity. Elle emploie 40 personnes et s’attend à un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros en 2016, le double de celui en 2015.
Aujourd’hui, 80 à 85% des clients viennent de France. Mais c’est l’international qui intéresse la petite société, avec comme point de mire privilégié : les Etats-Unis. "C’est un marché énorme à prendre, confie Jean-Marc Lazard, le CEO. Nous l’avons défriché en ouvrant à l’été 2016 un bureau à Boston. Nous avons déjà quatre clients publics dans l’Etat de caroline du Nord, dont la ville et le comté de Durham. Une expérience qui suscite l’intérêt d’autres Etats américains."
Doublement de la R&D d'ici 3 ans
OpenDataSoft ne semble pas craindre le concurrent américain Socrata. "Nous avons l’avantage d’avoir une technologie plus récente et plus simple à utiliser car elle nécessite moins de paramétrage, estime le patron de la pépite française. Nous avons également un modèle économique plus souple 100% cloud qui intéresse plus les clients." Le bureau de Boston, qui compte aujourd’hui 3 personnes, devrait s’étoffer pour atteindre 15 personnes dans 3 ans.
La concurrence de Socrata oblige la start-up française à ne pas se reposer sur ses lauriers. Une partie des fonds levés serviront à conforter la capacité de R&D, dont l’effectif à Paris devrait doubler dans 3 ans à près 50 personnes. L’objectif est d’étendre les fonctionnalités de la plateforme. "Aujourd’hui, nous proposons essentiellement des services de visualisation des données et des API – interface de programmation d’application – pour aider les développeurs à créer leurs applications, explique Jean-Marc Lazard. Demain, nous pourrons fournir également des services d’analyse et de corrélation de données."
Triplement du chiffre d'affaires en 2017
Pour fournir ses services partout dans le monde, OpenDataSoft s’appuie sur l’infrastructure cloud de Microsoft, Amazon Web Services et Outscale. Son expansion à l’international l’oblige à utiliser d’autres opérateurs cloud comme T-Systems en Allemagne pour répondre au besoin de localisation des données. C’est nécessaire compte tenu de la catégorie de clientèle constituée à moitié d’administrations et d’opérateurs de services publics.
Jean-Marc Lazard s’attend à un triplement du chiffre d’affaires en 2017. Dans 3 ans, il voit OpenDataSoft devenir une société de 150 à 200 personnes et de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires.
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