Osons la nouvelle mobilité, osons la voiture connectée !
Quelques jours après la clôture du Mondial de l'auto à Paris, Pascale Ribon, directrice de l’Estaca, et Patrick Sega, directeur des projets transversaux chez Valeo, font le bilan. Pour eux, la voiture connectée est un secteur aux possibilités sans fin, où la France pourra avoir une place de choix, grâce au talent de ses ingénieurs.
Chaque année, le Mondial de l’automobile offre au public son lot d’exclusivités, d’innovations technologiques et laisse entrevoir ce que sera la voiture de demain.
Celle qui fait l’objet de tous les fantasmes : une voiture propre, qui ne consomme presque plus d’énergie, à la fois sûre et intelligente, de sorte qu’il n’y aura plus de morts sur les routes. Une voiture plus agréable et plus confortable pour ses usagers, faisant du temps de mobilité un temps de loisirs.
Cette voiture, réservée jusque-là aux œuvres de science-fiction, devient réalité. Elle fait briller les yeux de tous. Les véhicules autonomes et connectés ont dépassé le statut de "concept cars", ils sont déjà parmi nous. Le Royaume-Uni a autorisé leur circulation dans trois grandes villes pour 2015 et la France lui emboîte le pas.
Réduction des accidents de la route
Cette nouvelle quête de connectivité, nous la devons à notre époque. Une époque où la voiture ne peut plus être pensée comme un objet technologique vivant en autarcie, elle est une extension de soi. Un organisme ouvert, à la fois récepteur et émetteur d’informations, qui s’impose peu à peu comme la composante d’un écosystème qui communique en permanence avec les individus, les objets et les infrastructures qui l’entourent.
Lorsqu’on parle de véhicules connectés, on pense wifi, Bluetooth et écrans interactifs. En réalité, c’est toute l’intelligence permise par cette connectivité qui reste à explorer. Il s’agit d’une véritable révolution dans nos modes de transports.
La réduction des accidents de la route, l’optimisation de la consommation énergétique, la fluidification du trafic, mais surtout l’analyse des données qui transiteront dans nos véhicules, tels sont les vrais enjeux à venir. Nos voitures recevront en temps réel un nombre infini d’informations sur l’état du trafic, de la chaussée, les risques d’embouteillages. Elles seront ainsi capables d’anticiper le freinage, d’adapter l’itinéraire ou leur vitesse en fonction des conditions de circulation, de la météo, optimisant également le bilan énergétique de nos déplacements !
Un secteur aux perspectives sans fin
De nombreuses applications ont déjà été déployées pour améliorer le confort de la mobilité. Chez Valeo, nous développons par exemple des solutions permettant au conducteur, via son smartphone, de garer sa voiture à distance ou de transmettre une clé virtuelle sécurisée permettant à une tierce personne de récupérer et d’utiliser le véhicule, solution qui facilite l’autopartage.
Le nombre d’applications de la voiture connectée est limité à la seule imagination du cerveau humain. C’est pourquoi nous avons besoin de toutes les têtes pensantes disponibles ! Nous ne sommes qu’aux prémices d’un secteur aux perspectives sans fin. La demande mondiale en matière d’automobile est en explosion. Mais nos ressources terrestres sont épuisables. Le véhicule intelligent, garant de sécurité et de faible consommation n’est pas un gadget pour amuser quelques passionnés pendant leurs week-ends, c’est un impératif !
Les ingénieurs au cœur du mouvement
Et les ingénieurs sont les cartes maîtresses dont dispose la France pour construire son jeu. À l’Estaca, nous formons nos ingénieurs pour répondre à ce nouvel enjeu de la connectivité. Au-delà des compétences mécaniques qui sont au cœur de la formation de l’école depuis sa création, nous développons une approche transverse, qui intègre désormais de nouvelles expertises en matière de technologies de l'information et de la communication pour nos étudiants. Cela répond à une véritable attente et à un besoin des industriels qui ont pris le virage des voitures connectées.
Contrairement aux idées reçues, les opportunités pour nos ingénieurs ne manquent pas dans le secteur automobile. Le savoir-faire des entreprises françaises jouit d’une reconnaissance internationale. Constructeurs, équipementiers, gestionnaires d’infrastructures, l’écosystème de la mobilité évolue. Ce sont les collaborations comme celle qu'ont construit Valeo et l’Estaca qui permettront de développer les compétences humaines nécessaires à la création de valeur dont notre pays à besoin. Toute la connaissance est à notre disposition. Alors souhaite-t-on prendre part à cette révolution ou rester spectateur de ce monde en construction ?
Pascale Ribon, directrice de l’Estaca, et Patrick Sega, directeur des projets transversaux chez Valeo
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