Oxyledger veut digitaliser la traçabilité des implants médicaux
A Brest, Oxyledger veut apporter une réponse technologique à la problématique de traçabilité qui touche les dispositifs médicaux implantables, comme les prothèses et les implants.
Depuis sa création en avril 2019, Oxyledger développe une solution de traçabilité pour les dispositifs médicaux implantables tout au long de leur cycle de vie. Co-fondateur de la start-up avec Jean Chaouï, spécialiste de la chirurgie orthopédique assistée par ordinateur, Xavier Moal entend, avec cet écosystème ouvert, "rapprocher les fabricants, les établissements de santé et les patients, tout en respectant le secret médical".
Pour accompagner son développement, la start-up avait procédé à une levée de fonds d’1,5 million d’euros en novembre 2021, ouvrant notamment son capital à des d’autres professionnels et experts en innovation santé. En janvier 2020, elle avait déjà fait entrer à son capital, de manière minoritaire, le CHRU de Brest. La levée de fonds a permis à Oxyledger d’accroître ses moyens techniques et de renforcer son équipe pour avancer sur le volet R&D. Installée au Winn, le centre d’innovation du CHRU de Brest ouvert l’an dernier, la start-up regroupe aujourd’hui 8 ingénieurs.
Plusieurs briques technologiques
Avec sa solution digitale, Oxyledger veut apporter une alternative aux procédures de traçabilité essentiellement réalisées manuellement. Deux briques technologiques ont notamment été développées. Une première est liée à l’identification des dispositifs médicaux implantables. "Nous avons déposé un premier brevet en décembre 2021. Il est en cours d’extension à l’échelle européenne."
La solution d’Oxyledger s’inscrit dans un vaste écosystème. Pour sa brique dédiée à la traçabilité, des contrats ont été signés avec les éditeurs de logiciels de pharmacie et de planification pour renforcer leur compatibilité. "En 2023, même si on va poursuivre la R&D, nous devons aller toucher le marché et procéder à de premiers déploiements autres que ceux qui ont déjà été menés au sein du CHRU de Brest qui nous accompagne depuis notre création", explique Xavier Moal.
Une mise en production au cours du 1er semestre
Plusieurs établissements ont déjà évoqué des marques d’intérêt pour Oxyfacility, logiciel permettant de gérer au bloc opératoire la traçabilité des dispositifs médicaux. Une mise en production est espérée au 1er semestre 2023. La start-up va viser d’abord les établissements de santé en France. Pour s’insérer sur le marché, elle mise aussi sur Oxywiki, un outil de gestion documentaire collaboratif centré sur le bloc opératoire.
Dans un second temps, la start-up s’adressera aussi aux fabricants de dispositifs médicaux implantables. En leur fournissant des données anonymisées, Oxyledger entend leur permettre de se conformer aux réglementations en vigueur et d’améliorer leurs process.