Paris, capitale du cloud OpenStack

Le temps d’une semaine, la communauté OpenStack des logiciels open source pour le cloud, se réunit à Paris. Une façon de saluer la base importante d’utilisateurs en Europe et en France, où cette technologie est plébiscitée davantage pour des questions d’indépendance ou d’agilité que de réduction des coûts.

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Paris, capitale du cloud OpenStack

Paris se transforme en capitale mondiale des logiciels open source pour le cloud en accueillant, du 3 au 7 novembre 2014, le sommet OpenStack. L’événement rencontre un vif succès à l’image de l’intérêt grandissant que cette technologie suscite auprès des développeurs, supporters et entreprises utilisatrices. Quelque 4600 personnes sont inscrites. C’est plus que les 4400 participants à l’édition précédente à Atlanta aux États-Unis, du 11 au 16 mai 2014.

Si la fondation OpenStack, qui compte aujourd’hui près de 430 sociétés dans son écosystème, a choisi Paris, c’est pour rendre hommage à la base importante d’utilisateurs en Europe, notamment en France. D’ailleurs les utilisateurs sont à l’honneur lors de la keynote d’ouverture de Jonathan Bryce, directeur exécutif de la fondation. Parmi les témoins, figurent la banque espagnole BBVA, le constructeur automobile allemand BMW et l’équipementier télécoms Ericsson.

Témoignages d’Ericsson ou BMW

Pour tous, le choix d’OpenStack comme alternative aux solutions propriétaires de VMWare ou Microsoft pour la construction de leurs cloud privés répond davantage à des besoins d’agilité et d’indépendance technologique que de réduction des coûts. "Le logiciel devient l’outil privilégié d’interaction avec les clients, confie Jose Maria San Jose Juarez, responsable de l’innovation technologique chez BBVA. Avec OpenStack, nous mettons en place les applis plus rapidement tout en gardant la maîtrise en interne de la technologie. "

Même souci de réactivité chez BMW mais pas seulement. "Nous voulions nous libérer des problèmes de gestion des licences et des coûts imprévus qu’on subit après l’achat de logiciels propriétaires, explique Stefan Lenz, directeur informatique. La réduction des coûts n’était toutefois pas le motif principal. C’était une décision stratégique visant d’abord à nous assurer la maîtrise technologique de notre cloud privé." D’ailleurs c’est BMW qui a développé la couche logicielle d’orchestration de son cloud privé à partir des briques OpenStack.

Une technologie pour Bull, Thales, Numergy, Cloudwatt, Alcatel-Lucent…

En France, si SFR a choisi la technologie propriétaire de VMWare et Bouygues Télécom celle de Microsoft, Orange, Bull et Thales ont opté pour OpenStack. C’est également le choix fait par les deux nouveaux acteurs de cloud souverain Numergy et Cloudwatt. Ils ont fait d’OpenStack la clé de leur indépendance technologique et la garantie de leur souveraineté numérique. D’ailleurs, ils ne sont pas contentés de mettre en place une distribution d’OpenStack fournie par HP, IBM ou RedHat. Ils ont développé eux-mêmes leurs plateformes à partir des briques OpenStack, ce qui explique le délai de deux ans mis pour le lancement de leurs services l’été dernier.

Le choix de Paris est aussi un hommage à la contribution française au développement d’OpenStack. La société eNovence a joué un rôle important dans l’évangélisation des technologies OpenStack et l’accompagnement des utilisateurs en France dans le cadre de cloud privés. Parmi les clients qu’elle a accompagnés figurent Alcatel-Lucent, Axa et Cloudwatt. Créée en 2008, elle a été rachetée en juin 2014 par l’américain RedHat, leader mondial des logiciels open source et l’un des grands promoteurs de la technologie OpenStack.

Ridha Loukil

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